La Biennale de Lyon annonce l’ouverture de la 16ème édition de sa Biennale d’art contemporain, sous le titre manifeste de la fragilité. Les expositions de la Biennale sont organisées par Sam Bardaouil et Till Fellrath, directeurs de la Hamburger Bahnhof – Galerie nationale d’art contemporain de Berlin, et commissaires du Pavillon français à la Biennale de Venise cette année.
Initialement prévue pour 2021 et reportée à cette année en raison de la pandémie en cours, la Biennale ouvre ses portes après deux ans et demi de recherches et de préparations approfondies avec 40 partenaires institutionnels divers à Lyon et à l’étranger. Les expositions seront présentées dans 12 lieux à Lyon, dont plusieurs musées de la ville, ainsi que dans des sites abandonnés tels que l’ancienne usine Fagor, d’une superficie de 29 000 m², et le bâtiment de l’ancien musée Guimet, qui ouvre à nouveau ses portes au public après 15 ans.
Au total, 202 artistes de plus de 40 pays, dont les œuvres couvrent deux millénaires, participent au manifeste de la fragilité. Les expositions comprennent 66 nouvelles commandes, ainsi que de nombreuses installations immersives à grande échelle et spécifiques à un site qui s’engagent directement dans l’architecture et l’histoire de leur lieu respectif.
Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la Biennale, a déclaré : « C’est avec un grand plaisir que nous célébrons aujourd’hui la 16e Biennale dans toute sa force. Nous sommes extrêmement reconnaissants à tous nos bailleurs de fonds publics, ainsi qu’aux nombreux donateurs individuels, aux organisations à but non lucratif et aux partenaires internationaux, pour leur soutien généreux et leur enthousiasme. Il y a un grand sentiment d’anticipation, et nous sommes maintenant impatients de partager avec notre public le travail que nous avons accompli ces dernières années ».
Sam Bardaouil et Till Fellrath, commissaires de la 16e Biennale de Lyon, ont précisé : « Le titre de la Biennale, manifeste de la fragilité, traduit un sentiment actuel universellement partagé, qu’il s’agisse des conditions menacées de l’environnement, des pertes ressenties lors des guerres, des difficultés engendrées par les maladies et les pandémies, ou des conditions périlleuses des membres marginalisés de notre société. La fragilité est également formellement et conceptuellement au cœur de la création artistique et constitue le fil conducteur de toutes les expositions et des artistes participants. En tant que rassemblement de tous les participants, créateurs et visiteurs, la Biennale vise un Manifeste collectif qui positionne la fragilité comme une forme générative de résistance, qui nous permet de réimaginer notre avenir ».
Plus de 250 000 visiteurs sont attendus pour explorer les différents sites et expositions pendant toute la durée de l’exposition. Plusieurs sites de la Biennale seront gratuits pour le public. Un vaste programme public offre des aperçus spécifiques des présentations artistiques à un large éventail de publics, et propose également une ligne d’engagement dédiée aux familles et aux écoles.
PUBLICATIONS
Une trilogie de publications accompagne les expositions, chacune couvrant l’une des couches de la Biennale : Les nombreuses vies et morts de Louise Brunet, Beyrouth et les Golden Sixties, et Un monde aux promesses infinies. Les titres sont publiés par Silvana Editoriale, Milan, et sont disponibles auprès de la Biennale et des libraires du monde entier.
LES CURATEURS
Bardaouil et Fellrath sont les directeurs de la Hamburger Bahnhof, galerie nationale d’art contemporain de Berlin. Ils sont fondateurs de la plateforme curatoriale multidisciplinaire Art Reoriented, qu’ils ont lancée à New York et à Munich en 2009, et commissaires du pavillon français à la Biennale de Venise de cette année.
Au cours des douze dernières années, Bardaouil et Fellrath ont organisé conjointement des expositions et collaboré avec plus de 70 institutions dans le monde, dont le Centre Pompidou à Paris, Mathaf : Musée arabe d’art moderne à Doha, Reina Sofia à Madrid, ARTER à Istanbul, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen à Düsseldorf, Tate Liverpool, Gwangju Museum of Art en Corée du Sud et Moderna Museet à Stockholm. À la Biennale de Venise, ils ont été les commissaires des pavillons nationaux du Liban (2013) et des Émirats arabes unis (2019). L’inclusion dans les pratiques artistiques et institutionnelles et une approche révisionniste de l’histoire de l’art sont au cœur de leur travail.