Prêts d’instruments, bourses d’urgence : comment les deux CNSMD soutiennent leurs étudiants

Cité de la musique à Paris - Musique connectée 21/04/2020 ©Getty -  Lily FRANEY
Cité de la musique à Paris - Musique connectée 21/04/2020 ©Getty - Lily FRANEY
Cité de la musique à Paris - Musique connectée 21/04/2020 ©Getty - Lily FRANEY
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Ce matin, Suzanne Gervais nous parle des deux conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse, de Paris et de Lyon, qui se mobilisent pour soutenir leurs étudiants.

Après un article sur la manière dont les conservatoires traversent cette crise, Suzanne Gervais se penche aujourd'hui sur leurs initiatives en vigueur, afin de soutenir les étudiants.

Les étudiants sont au nombre de 1377 à Paris, 654 à Lyon et ont tous des profils extrêmement variés : jeune danseur, flûtiste en master de piccolo, future ingénieure du son, thésard en musicologie ... il y a un monde ! 

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Âge, catégorie sociale, nationalité : dans les deux conservatoires, c’est quasiment le cas par cas qui s’impose pour aider tous ces étudiants à avoir les moyens de continuer à apprendre pendant la quarantaine.

Suivre et soutenir les étudiants, qui sont parfois confinés dans des conditions difficiles – de tous petits studios – et dans une grande précarité financière avec des petits boulots et contrats qui tombent à l’eau, c’est le nerf de la guerre. Paris et Lyon ont mis en place un système de bourses d’urgence pour aider les élèves les plus fragiles. Les montants varient selon les cas : bourse alimentaire, bourse pour aider les étudiants étrangers à regagner leur pays ou encore bourse pour acheter de quoi continuer à travailler chez soi. Nous pensons aux organistes, aux percussionnistes, aux pianistes dans certains cas : le conservatoire fermé, certains n’ont tout simplement pas d’instruments pour travailler chez eux. 

En plus de cette réponse financière, les parcs instrumentaux de Paris et de Lyon ont été grands ouverts aux étudiants le week-end précédant le confinement. Un soutien financier, mais aussi un soutien moral : les professeurs signalent tout étudiant qui ne va pas bien, qui se sentirait isolé, ou serait malade. Les étudiants peuvent aussi appeler directement, les pôles santé des deux conservatoires. 

Les équipes de Paris et de Lyon peuvent également compter sur une forte mobilisation des étudiants. Les représentants des élèves sont très mobilisés, font remonter les problèmes aux administrations et donnent leur avis sur la question épineuse du report des examens, du passage en contrôle continu ou des épreuves par visio-conférences. Plusieurs scénarios sont à l’étude pour pénaliser le moins possible les étudiants. La crise donne un coup d’accélérateur à la nécessité d’une solide représentation étudiante au sein de l’enseignement supérieur musical.

Ces deux conservatoires regorgent donc de dizaines de professeurs mobilisés, qui se soucient du sort de jeunes et talentueux musiciens à l’orée de leur carrière. Ces musiciens ont et auront besoin de soutien, autant que ceux qui sont sous les feux de la rampe, comme le disait très justement le violoncelliste Marc Coppey.

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