Trottinettes à Lyon : plus d’une dizaine de candidats pour deux places, dont un étrange petit nouveau

© Marie-Ève Brouet

L’appel à projets de la Ville de Lyon pour ses futurs opérateurs de trottinettes s’est achevé ce jeudi 7 mai. À l’issue de l’appel à projets, deux candidats seront autorisés à déployer leurs flottes sur le territoire de Lyon, dans la limite de 2 000 engins par opérateur, soit 4 000 au total. Les opérateurs choisis devront verser à la Ville une redevance annuelle de 45 euros par trottinette électrique déclarée, soit 90 000 euros pour 2 000 engins déployés. Le résultat de l’appel d’offres est attendu pour la fin de l’été.

Lime, Dott et Voi, déjà présents sur le territoire, ont confirmé avoir rendu un dossier. Plus d’une dizaine de sociétés ont en fait répondu, selon la mairie.

 

Pony : l’usager achète sa trottinette et touche 50 % des trajets 

Mais parmi les candidats, on trouve un petit nouveau : Pony, un acteur français né à Angers en 2017, et présent à Angers, Oxford et Bordeaux.

Son modèle est un peu particulier : si le principe d’une flotte disponible en ville à la location reste celui que l’on connaît, (ses tarifs : 1 euro le décrochage puis 0,19 euro la minute), le principe de Pony est de vendre ses trottinettes à ses utilisateurs, qui empochent 50 % du chiffre d’affaires des trajets.

Le coût de la trottinette, une Hawkeye à batterie amovible, est de 720 euros, ce qui permet d’envisager d’amortir l’investissement après « 4 à 6 mois  » évalue Clara Vaisse, cofondatrice de Pony.

« Mais si l’usager achète une trottinette, c’est bien nous qui nous occupons de tout le reste. Il n’a rien à faire. Mais cela a l’avantage de créer un esprit de communauté, un cercle vertueux, et de ne pas créer une flotte trop grosse. C’est aussi assez ludique. L’usager lui donne un petit nom, il reçoit un message à l’usage, lors d’une réparation et combien il a gagné après chaque voyage.  »

 

500 pour démarrer

Si Pony devait arriver à Lyon, l’entreprise mettrait en place une flotte de démarrage de 500 trottinettes, mises en vente petit à petit. Et c’est ensuite le succès du système qui déterminerait la montée en charge de la flotte, jusqu’aux 2 000 maximum. « Sur nos autres villes, les démarrages ont en fait été fulgurants, tout est parti en dix minutes. On a même vu se créer un phénomène de “parrains” qui achetaient beaucoup de trottinettes !  »

Du coup, la limite est désormais de vingt par personne. Pony est à l’origine un opérateur de vélos, et si Lyon devenait sa nouvelle ville, Il envisagerait aussi d’installer des vélos à la location, mécaniques ou électriques.

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