Rhône Pas de dégradation significative de la qualité de l’air post-confinement
Le confinement a eu des effets sur la qualité de l’air, notamment dans les grandes agglomérations et le long des grandes voiries routières. Les taux d’oxydes d’azote, émis en majorité par le trafic routier, ont chuté et restent à des niveaux faibles à modérés une semaine après le déconfinement. Pour d’autres polluants, notamment les particules fines et l’ozone, le bilan est plus contrasté, en raison notamment de la multiplicité des sources impliquées et de l’importance des conditions météorologiques.
Les concentrations d’oxydes d’azote largement inférieurs aux « normales saisonnières »
Les concentrations d’oxydes d’azote, principaux traceurs de la pollution automobile, ont largement chuté lors des deux premières semaines de confinement puis sont restées très en dessous des « normales saisonnières » durant toute la période de confinement. Une légère tendance à la hausse se dessine depuis le déconfinement du 11 mai, corrélée avec la reprise progressive du trafic automobile. Toutefois, les taux restent encore largement inférieurs aux « normales saisonnières ». Outre les conditions météorologiques très favorables à la dispersion des polluants depuis le déconfinement, il est possible que le trafic routier soit davantage réparti sur l’ensemble de la journée, moins concentré le matin et le soir , ce qui pourrait avoir pour effet de limiter le phénomène d’accumulation des polluants. De plus, le trafic routier n’a pas encore totalement retrouvé le niveau antérieur au confinement.
Une très légère progression des taux de particules fines
Les concentrations de particules ont fortement varié au fil des semaines. Après une élévation « Tendances générales depuis le début du confinement », les semaines suivantes ont enregistré des taux relativement proches des « normales saisonnières », excepté une baisse conséquente la semaine du 27 avril au 2 mai suite à plusieurs jours pluvieux consécutifs. Depuis le déconfinement, on observe une très légère progression des taux de particules, notamment PM2,5, qui pourrait être reliée à la reprise du trafic routier.
Les teneurs en Ozone stables
Les teneurs en Ozone (O3) sont en hausse régulière, à l’instar des années précédentes. En effet, la formation d’ozone est fortement dépendante de l’énergie du rayonnement solaire, qui s’accroît régulièrement de la fin de l’hiver à l’été. Comme pour les particules, une diminution significative a été relevée du 27 avril au 2 mai, du fait de la météorologie médiocre, mais globalement les concentrations sont proches des « normales saisonnières » du début du confinement jusqu’à maintenant.