Rhône Métropole de Lyon : Gérard Collomb veut se réconcilier avec David Kimelfeld
Le duel entre Gérard Collomb (LREM) et son ancien allié David Kimelfeld (LREM dissident) avait viré à la guerre fratricide lors de la campagne des élections métropolitaines. L’actuel maire de Lyon arrivé seulement troisième au premier tour (17,29 %) avait déjà à demi-mot tendu la main à David Kimelfeld, arrivé 4e (16,97 %) le 15 mai.
« Reconstituer la majorité »
Dès l’annonce de la tenue du second tour le 28 juin prochain, Gérard Collomb est reparti en campagne et a annoncé vendredi à nos confrères de France 3 vouloir se réconcilier avec son meilleur ennemi pour « reconstituer la majorité qui existait par le passé ». « Chacun voit qu’il a besoin de l’autre pour pouvoir gagner. Ces résultats appellent à être raisonnables », insiste Gérard Collomb.
Louis Pelaez, un des responsables de la campagne de Gérard Collomb
« Bluff »
Dos au mur, le maire de Lyon sait qu’il doit négocier. Et avance à petits pas : il a lâché il y a quelques jours son projet de bouclage du périphérique, cet Anneau des sciences honni par ses adversaires… Sans oublier Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral et directrice de campagne du candidat Collomb, qui avait appelé les deux camps au rassemblement dans nos colonnes il y a une semaine.
Ces déclarations seront-elles suffisantes ? L’entourage de David Kimelfeld, lui, a fermement démenti tout accord en vue du second tour. « C’est un coup de bluff », réagit par exemple un proche du président de la Métropole.
Au lendemain, du premier tour, c’est vers les écologistes arrivés largement en tête (22,62 %) des élections métropolitaines que David Kimelfeld se tournait. Mais les équipes de Bruno Bernard étaient surtout en discussion avec la Gauche unie de Renaud Payre et Lyon en commun de Nathalie Perrin-Gilbert.
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Au jeu des alliances, qu’en sera-t-il du candidat Les Républicains François-Noël Buffet, arrivé second (17,67 %) ? Au lendemain du premier tour, il appelait « à un large rassemblement », tendant la main aux listes arrivées derrière lui.
Des accords seront-ils conclus avant le second tour ? Les différentes équipes n’ont que quelques jours pour se mettre d’accord. Les listes doivent être déposées d’ici au 2 juin.