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Ligue 1: "On est vraiment trop cons", Aulas déplore encore un "scandale absolu"

Jean-Michel Aulas s'étrangle de voir que la Liga va reprendre le championnat pendant que la Ligue 1 demeure à l'arrêt. Le président de l'OL, dans une interview à L'Équipe, ne manque pas de vilipender les "dirigeants" du football français.

Jean-Michel Aulas n'en démord pas: la saison 2019-2020 de Ligue 1 s'est arrêtée trop vite. L'annonce par le gouvernement espagnol de la reprise imminente et certaine de la Liga le convainc d'autant plus.

"Il est quand même paradoxal qu'un pays comme l'Espagne, qui a été plus touché que la France par la pandémie, ait réfléchi et ait trouvé des réponses", déclare le président de l'Olympique Lyonnais dans un entretien publié ce samedi soir par le journal L'Équipe.

Une interview dans laquelle il fustige à nouveau la direction du football français. Les responsables qui ont assisté aux réunions de l'UEFA, sur les solutions à trouver face à la crise du coronavirus, sont tout particulièrement dans son viseur: "En réalité, ce qu'ils ont dit à cette réunion avec l'UEFA, c'est «patience». Quand on voit que nos dirigeants y ont assisté, en tirant des conclusions différentes, on se dit qu'on est vraiment trop cons, excusez-moi du terme. (...) L'UEFA a même été jusqu'à sortir un protocole (sanitaire, ndlr), qu'on ne regarde même pas en France. C'est un scandale absolu".

"Des arguments qui sont faux"

Tout en se défendant de vouloir prendre des risques démesurés sur le plan sanitaire, Jean-Michel Aulas considère que le football français a pris la décision de s'arrêter "sur des arguments qui sont faux". Ce qui constitue, selon lui, une "erreur grave" qui va coûter "plusieurs centaines de millions d'euros" aux clubs.

À l'instar de ses précédentes sorties médiatiques, presque quotidiennes, le dirigeant lyonnais, qui a par ailleurs décidé de saisir le Conseil d'État pour contester l'arrêt de la saison, martèle que le football français peut et doit faire marche arrière: "S'ils ne reviennent pas dessus, ils aggraveront leur responsabilité".

Julien Absalon