Bruno Bernard élu ce jeudi, les écologistes s’emparent officiellement de la Métropole de Lyon

Bruno Bernard. © Matis Arsac

Ambiance de rentrée des classes jeudi matin à la Cité internationale (Lyon 6e). Les grands espaces du Centre de congrès ont en effet été préférés au siège de la Métropole de Lyon à la Part-Dieu (Lyon 3e), vieillot et exigu, pour d’évidentes raisons sanitaires. Les lieux sont à la mesure de l’ampleur du changement qu’a connu la composition de l’assemblée métropolitaine dimanche soir : seuls 56 des 165 élus sortants ont survécu à la vague écologiste. Réduite à 150 élus pour le mandat 2020–2026, la représentation métropolitaine a donc été renouvelée aux deux tiers. 

Pour certains, c’est un peu la routine, comme pour Gérard Collomb, en discussion avec un autre habitué, Richard Brumm. Même connaissances des arcane du Grand Lyon mais grand écart idéologique entre la maire communiste de Vénissieux Michèle Picard et l’ex-député UMP Dominique Nachury, badinant dans les couloirs orangés avant le début de la séance. Mais il y a aussi ceux qui inaugurent en cette matinée leur premier mandat électif, un masque vert au nez pour la plupart. 

Parmi eux se mêlent pas moins de 80 journalistes, quasiment dix fois plus que pour une séance habituelle. Il faut dire que l’événement est historique : la Métropole de Lyon s’apprête à devenir la plus importante collectivité de France dirigée par les écologistes. Ajoutez à cela 45 personnes en charge de l’organisation, la sécurité, la technique et l’informatique, et l’on saisit mieux le choix des lieux. 

Il n’a fallu qu’une grosse heure et demie pour avaler l’appel, enregistrer l’unique déclaration de candidature de Bruno Bernard, procéder au vote, au dépouillement et à la proclamation des résultats.

Sur le papier, le bloc de gauche allant de Lyon en commun (4 élus) aux Verts (59 élus) en passant par La Gauche unie (17 élus) a envoyé 80 élus au Grand Lyon. Mais Bruno Bernard pouvait espérer rassembler entre 79 et 84 voix, une marge existant en fonction du vote de certains conseillers métropolitains issus des listes d’Hélène Geoffroy (Rhône Amont) et Michèle Picard (Portes du sud).

Le premier président écologiste de l’histoire de la Métropole de Lyon a finalement recueilli 84 des 86 suffrages exprimés, le maximum dans son propre camp et celui de ses alliés, mais le minimum vis-à-vis des autres sensibilités politiques en l’absence d’autre candidature déclarée. Deux voix se sont portées sur sortant David Kimelfeld, 62 conseillers métropolitains ont choisi de voter blanc et deux bulletins nuls ont été comptabilisés.

A lire également dans cette rubrique

24 avril 2024

Élisabeth Borne écourte sa venue à Lyon

En déplacement dans le Rhône et la Métropole de Lyon ce mercredi 24 avril, l’ex-Première ministre Élisabeth Borne devait multiplier les rendez-vous, du Beaujolais dans la matinée à Villeurbanne en fin de journée à la rencontre de militants Renaissance à un mois et demi des élections européennes. Mais le programme du jour a dû être…

24 avril 2024

Européennes. Raphaël Glucksmann en meeting à Villeurbanne le 1er mai

Eurodéputé sortant et tête de la liste d’union entre Place publique et le Parti socialiste pour les élections européennes du 9 juin prochain, Raphaël Glucksmann sera en meeting le 1er mai à Villeurbanne a annoncé le Parti Socialiste du Rhône ce mercredi 24 avril. Le meeting est prévu pour 15 heures dans la salle Raphaël de…

24 avril 2024

Plus que 7 jours pour s’inscrire sur les listes électorales des Européennes 2024

Le 9 juin, citoyens français et ressortissants des États-membres de l’UE pourront voter aux élections européennes. « A ce jour, le Rhône et la Métropole de Lyon comptent 1 190 614 électeurs de nationalité française et 5 282 ressortissants européens inscrits sur les listes complémentaires » indique la Préfète du Rhône, Fabienne Buccio, dans un communiqué. Lire…