Pollution de l’air : quelques leçons à tirer du confinement

© Susie Waroude

Pendant le confinement, la pollution aux oxydes d’azote, à plus de 60 % provoquée par le trafic routier, avait baissé de 61 % dans la région lyonnaise. Évidemment, si ces chiffres remontent depuis, le principal enseignement à retenir pour Marie-Blanche Personnaz, directrice générale d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, c’est que… c’est possible.

 

« On devrait y arriver »

« On n’a pas besoin de mesures aussi radicales que le confinement pour arriver à atteindre les seuils réglementaires. Si l’on poursuit les actions engagées comme le plan de prévention de l’atmosphère, si la zone à faible émission (lire ici) est bien mise en place progressivement, en quelques années on devrait y arriver  ». Car pour l’instant sur ce polluant, la Métropole n’est pas la meilleure élève. Il  y a encore près de 15 500 habitants situés près des grande voies de circulation qui y sont exposés, un chiffre supérieur à la moyenne régionale. « Alors que la baisse est déjà significative en région grenobloise, où la ZFE est déjà effective  », note Claire Labartette, référente territoriale.

Sur l’ensemble du panorama des polluants, les tendances du diagnostic régional 2019, en baisse, s’appliquent à Lyon. Sauf sur l’azote, où Lyon reste au-delà de la moyenne : densité de population et trafic routier n’y sont pas pour rien, là non plus. Autre sujet d’inquiétude, l’augmentation régulière de l’ozone, dont la recrudescence n’est pas liée à l’activité humaine mais à la chaleur et au rayonnement solaire. Au point que le préfet s’en est saisi, lançant des études sur ce point noir qui accentue les effets des allergies aux graminés ou à l’ambroisie. 

 

Le confinement aura levé des freins

Mais oxydes d’azotes ou particules fines, la meilleure nouvelle reste peut-être que le confinement aura permis de relâcher quelques freins. « Il n’y a pas si longtemps quand on parlait de quelques jours de télétravail bien choisis dans le mois, ça ne passait pas. Aujourd’hui, c’est peut-être plus facile de l’imaginer  », reprend  Marie-Blanche Personnaz. Certains comportement modifiés dans des mesures raisonnables pourraient suffire à faire une différence notable. Encore faut-il les tenir dans le temps : la baisse de vitesse sur le périph à 70 km/h, pouvant engendrer sur le papier un gain de pollution de 7 %, semble avoir pâti d’une « augmentation de l’irrespect au fil du temps, notamment la nuit  ». 

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