Métropole de Lyon  : les dix premiers dossiers de Bruno Bernard

Le nouveau président de la métropole de Lyon Bruno Bernard va lancer, dès cet été, ses dix premiers "chantiers prioritaires". Au programme : encadrement des loyers, régie publique de l'eau, expérimentation du RSA jeune, modernisation des procédures d'urbanisme ou revitalisation des centres-villes.
(Crédits : Métropole de Lyon)

Avec un exécutif en place et un cabinet - dirigé par Julien Zloch, ancien chef de cabinet d'Eric Piolle à Grenoble - presque au complet, le nouveau président de la métropole de Lyon se dit prêt à lancer, dès cet été, ses premiers dix "gros" dossiers.

"Cela ne veut pas dire qu'il n'y en a pas d'autre, mais ce sont des chantiers qui doivent nous permettre d'impulser des premières actions fortes de transformation", insiste Bruno Bernard qui ne perd pas de vue, par exemple, sa volonté de relancer rapidement la commande publique et les chantiers à l'arrêt.

Logement et urbanisme

En premier lieu, le nouvel exécutif veut lancer rapidement la procédure qui permettra de mettre en place l'encadrement des loyers dans la Métropole au 1er janvier 2021. Un dossier qui doit d'abord passer entre les mains de l'Etat pour une décision au mois de novembre. En parallèle, la métropole entend créer une "brigade logement" pour contrôler et faire respecter les règles. Elle sera également chargée de faire appliquer la loi aux logements meublés (AiBnb dans le viseur) et lutter contre l'habitat insalubre.

Globalement, les acteurs locaux de l'immobilier sont opposés à cette mesure de campagne. Le président assure qu'il travaillera avec eux, citant par exemple la FNAIM, pour "définir ensemble les zones concernés et les conditions d'application".

Par ailleurs, pour "faciliter les projets d'aménagement et rattraper les retards engendrés par les élections et la mise en œuvre du dernier PLUH", l'exécutif veut moderniser les procédures d'urbanisme, notamment dans la phase de pré-instruction (cela passerait notamment par la digitalisation des dossiers par exemple).

Retour en régie publique de l'eau et de l'assainissement

Bruno Bernard ne s'en est jamais caché. Pour lui, la question de la régie publique de l'eau est une "question philosophe. L'eau est un bien commun", comme il l'avait déjà expliqué à La Tribune pendant la campagne métropolitaine. Ainsi, il lancera un groupe de travail pour la mise en régie de l'eau et de la gestion de l'assainissement, le contrat actuel, opéré par Véolia, expirant en 2023.

"Le contrat actuel est très équilibré. Nous l'avions monté et voté en ce sens au moment du renouvellement. Nous serons plus à l'aise pour le transfert", juge-t-il.

Revitalisation des centres-villes

Pour répondre à son projet "d'équilibre des territoires", l'exécutif mise sur la rénovation et la revitalisation des centres-villes. Il soutiendra, avec "les mairies qui le souhaitent dans un premier temps", le contrôle du foncier des commerces pour maîtriser les prix, notamment au démarrage des activités.

"Cela permettra également de sécuriser les opérations pour les promoteurs", glisse Bruno Bernard.

Une invitée surprise : la Cité internationale de la Gastronomie

Le président de la métropole égrène ensuite sa liste : demande d'autorisation pour expérimenter le RSA jeune, campagne portée à 5 millions d'euros pour sensibiliser aux gestes de tri et au compostage, sécurisation des "10 points noirs cyclistes" de la métropole, organisation des assises du tourisme en septembre, création du cellule de suivi de (toutes) les crises sanitaires... et gestion de la fermeture subite de la Cité internationale de la Gastronomie.

"C'est un dossier que nous devons désormais gérer. Nous allons lancer une réflexion avec les mécènes mais aussi engager une démarche citoyenne pour évaluer ses différents usages", indique Bruno Bernard.

Lancée en grande pompe en octobre 2019 après plusieurs années de tractations, la Cité internationale de la Gastronomie de Lyon, gérée par le spécialiste espagnol de la gestion et de la médiation culturelle Magma Cultura, a officiellement fermé ses portes le 6 juillet dernier. Alors qu'elle tablait sur 300 000 visiteurs par an, la cité n'a pas résisté "à la crise soudaine et à ses répercussions".

"La Cité fait face à des difficultés précarisant son fonctionnement (...)Devant ces difficultés, face à l'incertitude de l'évolution économique et touristique, et malgré tous nos efforts pour la sauvegarder, nous avons pris la décision d'arrêter définitivement son exploitation", indiquait le groupe dans son communiqué de fermeture.

Ce projet à 20 millions d'euros (dont 3 millions d'euros pour la Métropole et 11 millions d'euros pour les mécènes privés) doit faire l'objet de négociations pour dédommagements qui sera l'objet d'un vote au prochain Conseil de la métropole, les 27 et 28 juillet prochains. En attendant, la métropole étudie la possibilité d'une réouverture au public du Grand Dôme, pièce majeure de la désormais ex-Cité internationale de la Gastronomie.

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