Source : Assemblée nationale

Un député du Rhône interpelle le gouvernement au sujet des Ouïghours

Hubert Julien-Laferrière, député de la 2e circonscription du Rhône, a interpellé le gouvernement sur les conditions de la communauté ouïghoure en République Populaire de Chine. Le député dénonce l’impunité du régime de Pékin.

"Les témoignages sont nombreux et ils annihilent le doute s’il pouvait en rester un". Hubert Julien-Laferrière, député LRM de la 2e circonscription du Rhône, commissaire aux affaires étrangères et membre du groupe parlementaire Ecologie, démocratie, solidarité a interpellé le gouvernement, lundi dernier à l’Assemblée Nationale, au sujet du traitement de la communauté ouïghoure en République Populaire de Chine.

Le député dénonce les arrestations massives, disparitions, tortures, viols, surveillance massive, travaux et stérilisations forcés que subissent les 12 millions de Ouïghours de la province du Xinjiang par le régime de Xi Jinping. Cette communauté, majoritairement musulmane sunnite, représentait une des 56 nationalités reconnues par la Chine de Pékin, principalement issue des Hans. Aujourd’hui, les Ouïghours sont persécutés et certains enfermés dans des camps dits de "rééducation" d’après le régime.

Le député du Rhône pointe une entreprise "organisée et institutionnalisée d’éradication d’une population qui", selon les termes utilisés par le régime "affaibli l’identité nationale et l’identification à la race nationale chinoise". Hubert Julien-Laferrière dénonce l’impunité du régime de Pékin et appelle à qualifier ces actes de "crimes contre l’humanité". Le député affirme : "En gardant le silence (…), nous nous rendons complices de ces exactions".

Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires Etrangères, lui a répondu  qu’il s’agit d’un problème d’importance dans nos relations bilatérales avec la Chine. Il souligne : "toutes ces pratiques sont inacceptables : elles vont contre les principes universels inscrits dans les grandes conventions mondiales des Droits de l'homme. Nous les condamnons avec une grande fermeté".

Le lundi 20 juillet, Libération a publié le témoignage d’une enseignante ouïghoure exilée en Europe et victime d’une stérilisation forcée. Le quotidien écrit : "son récit témoigne du virage totalitaire et génocidaire de la politique d’assimilation du Parti communiste".

Un dossier a été déposé auprès de la Cour pénale internationale à La Haye. La Chine, qui n’a ni signé ni ratifié le Statut de Rome, ne peut être légalement poursuivie pour ces actes.

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