Lyon Conseil métropolitain : des débats sur les indemnités des élus

L'augmentation des indemnités des vice-présidents a fait parler dans les travées de la Métropole.
Le Progrès - 27 juil. 2020 à 10:44 | mis à jour le 27 juil. 2020 à 17:51 - Temps de lecture :

17H05

Bruno Bernard a rencontré Laurent Wauquiez !

Le président de la Métropole a indiqué avoir eu une entrevue avec le président de la région Auvergne Rhône-Alpes. Selon ses dires, ils auraient évoqué plusieurs dossiers sur lesquels ils vont devoir travailler ensemble, comme le campus du numérique à Charbonnières et la tarification unique TCL-SNCF.

Et le RER métropolitain, promis par EELV durant la campagne ? Bruno Bernard répond évasivement, disant que la région a d'autres chantiers. "Les projets seront plus clairs durant la campagne des régionales" (mars 2021 NDLR). En clair, le RER métropolitain n'est pas pour tout de suite !

16h55

Échec de la Cité de la gastronomie : la Métropole doit débourser 1,7 million

Suite à la fermeture définitive, le 6 juillet dernier, de la Cité de la Gastronomie, la Métropole a voté la résiliation de la convention de délégation de service public, qui liait la collectivité pour une durée de huit ans à la société Magma Cultura. Cette résiliation, pour cas de force majeure, implique le versement d'une indemnité. Le cas présent, celle-ci sera de 1,7 million d'euros.

Gérard Collomb a attribué cet échec à son successeur, David Kimelfeld, estimant que "le projet a été sagouiné" quand il est parti.

Trop payés ? Pas assez ? Des débats sur les indemnités des élus

16h15

Une délibération a suscité le débat. Celle qui fixe les indemnités du président, des vice-présidents, des membres de la commission permanente et des conseillers métropolitains. L’enveloppe globale allouée à ces indemnisations reste inchangée. Mais l’indemnisation des 23 vice-présidents augmente de 1 000€, pour se fixer à environ 3 800€ bruts (contre environ 2 700 précédemment). Une augmentation possible en raison de l’absence de conseillers délégués dans ce nouvel exécutif ou de la baisse de l’indemnité des membres de la commission permanente (1 940 contre 2 500 précédemment).

L’argumentation de la majorité est la suivante : les vice-présidents écologistes ne cumulent pas avec une autre fonction, contrairement à ce qui se faisait auparavant, ce qui fait qu’ils seront entièrement dédiés à leur tâche. Sauf que les alliés des écologistes ne s’appliquent pas vraiment cette rigueur, à l’instar des socialistes Cédric Van Styvendael (maire de Villeurbanne) et Hélène Geoffroy (maire de Vaulx), ou de la maire communiste de Vénissieux Michèle Picard. « Ce n’est pas mon choix, a répondu Bruno Bernard à la presse. Mais en même temps, avoir trois maires dans l’exécutif permet d’apporter la vision des maires. Et cela concerne trois personnes ; 21 vice-présidents ne cumulent pas… »

Dans l’hémicycle, les railleries allaient bon train. Louis Pelaez, pour le groupe « Inventer la Métropole de demain » (les collombistes, pour schématiser) a raillé les « chantres de la justice sociale », qui « ont donné des leçons sur la vertu ». Le groupe Synergies, par la voix de Marc Grivel, a regretté que l’augmentation soit réservée aux seuls vice-présidents, au détriment de la commission permanente et des « simples » conseillers métropolitains. « Un tel écart entre les indemnités des élus ne s’entend pas », s’est agacé l’élu. 

Un amendement a d’ailleurs été déposé par trois groupes d’opposition (Progressistes et républicains, Synergies, Rassemblement de la droite et du centre). Leur solution pour réduire cet écart ? Augmenter les moins bien payés ! Les trois groupes proposaient de passer la rémunération d’un conseiller métropolitain de 1 340 à 1 770€. Amendement rejeté, donc.

Notons aussi que la rémunération du président de la collectivité a été fixée à environ 5 000€.

15h55

Coup de pouce fiscal pour les entreprises

Le conseil métropolitain a voté le dégrèvement partiel de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) à percevoir au titre de l’année 2020. Un coup de pouce fiscal spécifique aux secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture et de l’événementiel.

Il pourrait concerner environ 5 300 établissements sur les 90 000 de la Métropole. Un dégrèvement des deux tiers du produit de CFE représenterait environ 9,2 M€ dont 4,6 M€ à la charge de la Métropole de Lyon, l’autre partie étant supportée par l’État.

14h25

Bruno Bernard veut étendre la ZFE aux particuliers

 La Zone de faibles émissions (ZFE) s'invite dans le débat ! Votée en janvier 2019 par la Métropole et entrée en vigueur le 1er janvier, elle correspond à un périmètre d’interdiction aux véhicules les plus polluants afin de réduire la pollution atmosphérique.

Actuellement, elle ne s'applique qu'aux véhicules professionnels (utilitaires légers et poids lourds) à Lyon, Villeurbanne, Vénissieux, Bron et Caluire. Si l’un de ces véhicules pénètre ou stationne dans la ZFE, le conducteur encourt une amende.

Les écologistes ont annoncé qu’un groupe de travail se mettrait en place à la rentrée pour travailler sur le périmètre et le type de véhicules. Interrogé à ce sujet, le président de la collectivité Bruno Bernard s’est dit favorable à l’extension aux véhicules des particuliers « dans les années qui viennent ». En clair, si votre voiture est jugée trop polluante, vous ne serez plus autorisé à entrer dans la zone.

Un calendrier sera annoncé à l’automne selon Bruno Bernard. Lequel envisage aussi des aides aux personnes abandonnant leur véhicule, sous forme d’abonnement TCL ou à un système d’autopartage.

 

14h10

Gérard Collomb dénonce "l'entre-soi" des écologistes 

Covid oblige, la moitié seulement des élus sont présents. Les autres ont donné pouvoir. Embêtant aussi pour la démocratie, les journalistes n'ont pas eu accès à l'hémicycle (hormis les photographes et les télévisions) de toute la matinée, et ont dû suivre une retransmission.


L'exécutif savait-il qu'une intervention se préparait sur le sujet? C'est lorsque Gérard Collomb, désormais simple conseiller métropolitain, a dénoncé "l'entre-soi" d'une séance sans journalistes et sans public que les premiers ont été invités à rejoindre l'hémicycle.

 

Bruno Bernard président de la Métropole de Lyon.  Photo Progrès/Joël PHILIPPON
Bruno Bernard président de la Métropole de Lyon. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

13h06

Bruno Bernard favorable à plus de policiers

Questionné sur la sécurité, la montée des incivilités et des violences, le président de la Métropole Bruno Bernard n'en fait pas un sujet tabou. "Le nombre de policiers nationaux est en diminution. Nous allons demander plus d'effectifs". Même chose sur le nombre d'éducateurs de rue dans les quartiers prioritaires.

Sur le long terme, Bruno Bernard mise aussi sur l'aménagement urbain. Sur la sécurité dans les transports en commun, l'élu réclame l'engagement de l'Etat. "Les communes ne peuvent pas tout faire".

Cité de la gastronomie : un peu de végétal ?

Concernant la cité de la gastronomie dont la fermeture a été annoncée début juillet, le président de la Métropole (EELV) a indiqué que "c'était très cher pour ce que c'était". Résumant ce que beaucoup pensaient de ce musée qui n'a pas rencontré son public. Bruno Bernard  qui a commencé à rencontrer les mécènes, souhaite que le lieu reste dédié à la gastronomie et propose que le lien entre gastronomie et... cuisine végétarienne soit davantage exploré.

 

Corinne Cardona, maire de Poleymieux, membre du groupe Synergies. Photo d'archives Progrès

Corinne Cardona dénonce des pressions sur les sénatoriales

12h24

Corinne Cardona, maire de Poleymieux, membre du groupe Synergies choisit de mettre les pieds dans le plat en évoquant des pressions des écologistes. Il est alors question de la désignation des représentants au conseil du syndicat mixte Plaines mont d'Or.

Et de souligner aussi à l'adresse du président Bruno Bernard, l'existence de pressions sur les grands électeurs dans le cadre des sénatoriales à venir. "C'est indigne. Vos colistiers oublient que c'est Synergies qui, dans cette circonscription, a gagné les élections métropolitaines", a-t-elle lancé.

 

Michel Le Faou. Photo d'archives Progrès/Maxime JEGAT
Michel Le Faou. Photo d'archives Progrès/Maxime JEGAT

11h28

Conseils d'administration: Michel Le Faou dénonce des erreurs

Michel Le Faou, ancien vice-président délégué à L'Urbanisme, désormais dans l'opposition à la majorité écologiste, constate des erreurs dans la désignation des représentants dans les différents conseils d'administration, dont la société publique Lyon Part-Dieu, le Sytral...

Louis Pelaez qui fut directeur de campagne de Gérard Collomb, se plaint aussi de n'avoir pas reçu les listes avant, ni de les avoir sur place par écrit. Elles sont lues. L'interruption de séance doit permettre de les projeter sur écran.

Le président sortant de la Métropole de Lyon David Kimelfeld ne fait pas partie des 85 élus présents dans l'hémicycle.

 

Philippe Cochet (LR), maire de Caluire, a appelé à un "respect mutuel". Photo d'archives Progrès/Joël PHILIPPON

Nouvel exécutif : Philippe Cochet (LR) fustige les "conquistadors"

11h10

Philippe Cochet, Les Républicains, a fait passer quelques messages au nouvel exécutif considérant que certains, "dans des réunions récentes" se comportent comme des "conquistadors" et d'appeler à un " respect mutuel". "Je souhaite trouver en vous des élus responsables et ouverts au dialogue", a ajouté le maire de Caluire rappelant sa légitimité donnée par ses concitoyens.


La désignation des représentants au sein de la commission des services publics locaux (CCSPL), première d'une longue liste, est l'occasion pour Marc Grivel s'étonner de ne pas figurer. "Je propose que tous les groupes y soient représentés", avance Gérard Collomb.

L'interruption de séance a été l'occasion de reconnaître une erreur. Rappelons que la CCSPL s'intéresse aux services publics de l'eau potable, des transports publics ou encore de gestion des déchets.

 

Pierre-Alain Millet du groupe des Communistes.  Photo Progrès/Joël PHILIPPON
Pierre-Alain Millet du groupe des Communistes. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

10h30

Gérard Collomb ciblé par les communistes

Salle du conseil métropolitain clairsemée ce lundi matin pour respecter la distanciation sociale. Seule la moitié des conseillers (85 ) ont pu prendre place dans la salle de la rue du Lac.

" Il n'était pas possible de le tenir (conseil métropolitain, ndlr) à distance. Des votes vont se dérouler à bulletin secret", a expliqué le président Bruno Bernard qui a choisi en ouverture de séance, de rendre hommage aux agents de la Métropole dont ceux du nettoiement et ceux de la protection de l'enfance.

Gérard Collomb est arrivé à temps pour assister à l'intervention du communiste Pierre-Alain Millet qui a qualifié la collectivité, que le premier avait construite, de "Métropole non de l'humain et de l'urbain, mais de l'inégalité". Et de tacler l'ancien maire et président de la Métropole sur "ses grands projets" dont le Grand stade, la privatisation de l'Hôtel Dieu, l'anneau des sciences...

 

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Gérard Collomb a répondu visiblement agacé. "Il n'y a pas que la théorie. Il y a la pratique, monsieur Millet La vie quotidienne des habitants s'est améliorée et je souhaite pour les 10 prochaines années que la Métropole connaisse un même développement que les 20 dernières".

Agacé mais aussi blessé peut-être: "En arrivant ici, j'ai pu voir que le quartier a de la gueule et ceux qui disent qu'ils ne voient pas de verdure, c'est qu'ils n'ouvrent pas les yeux", a voulu dire encore Gérard Collomb défendant son bilan et son action.

 

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