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Juve-OL: Caqueret, Dembélé, les choix osés de Garcia qui ont payé

Malgré la qualification de l'OL pour les quarts de finale de la Ligue des champions, les choix de Rudi Garcia n’auront pas été pleinement convaincants, compte tenu des frayeurs lyonnaises en fin de match. L’entraîneur avait notamment choisi de titulariser le jeune Maxence Caqueret et Karl Toko-Ekambi.

À en regarder le dénouement heureux de ce huitième de finale retour de Ligue des champions contre la Juve (2-1 pour Turin, l'OL qualifié), Rudi Garcia aura finalement eu raison. L’entraîneur lyonnais avait fait des choix forts avant le coup d'envoi, alignant Maxence Caqueret après le départ de Lucas Tousart, titulaire au match aller, et Karl Toko-Ekambi à la place de Moussa Dembélé.

Caqueret, prestation plutôt convaincante

Lancé dans le grand bain de la C1, le milieu de terrain s’attendait sans doute à un match compliqué et il a été servi. Pour son premier match en Ligue des champions, il n’aura pas toujours pesé comme espéré, courant souvent après le ballon. Mais aura globalement livré une bataille rude et âpre au milieu de terrain.

En début de rencontre, son insouciance a laissé place à un peu de nervosité. Le jeune lyonnais a commis plusieurs fautes évitables et parfois dans des zones dangereuses. Maxence Caqueret avait sans doute pour consigne de quadriller le milieu de terrain et fermer les espaces. Mais associé à Bruno Guimaraes et Houssem Aouar pour une touche "technique" selon son coach, Caqueret aura beaucoup pesé, avec sept récupérations au total et en osant. A revoir... face à Manchester City en quart de finale?

Il aura énormément couru, essentiellement dans son camp compte tenu de la domination des locaux, à l’image de son équipe. Les changements apportés par son entraîneur à l’heure de jeu lui ont fait un peu de bien, lui permettant de respirer et retrouver le ballon.

Beaucoup plus haut et ayant pris le relais de Guimaraes et Aouar dans l’animation offensive lyonnaise, il aura aussi profité d'une Juventus coupée en deux pour enfin se projeter en fin de match. S'il aura fini par récolter un carton jaune pour une énième faute dans les dernières minutes, il aura mieux fini sa prestation. Pour preuve, Rudi Garcia a préféré faire sortir Houssem Aouar dans le temps additionnel, laissant sa jeune pousse sur la pelouse jusqu'à la délivrance. 

Toko-Ekambi, esseulé et effacé

Si Rudi Garcia n’avait pas pléthore de solution pour son milieu de terrain, il avait plus d’options pour son secteur offensif. Aux côtés de Memphis Depay, capitaine indéboulonnable, affamé et décisif, Karl Toko-Ekambi, étonnamment préféré à Moussa Dembélé, est apparu beaucoup plus discret.

Titulaire au match aller, l’attaquant avait pourtant bien débuté, obtenant un corner après une minute de jeu. Mais Toko-Ekambi s’est montré beaucoup moins énergique par la suite. Sevré de ballon à partir du but de Depay, qui a réveillé la Juventus, il aura tenté quelques combinaisons avec son compère néerlandais... avec peu de succès. 

Remplacé par un précieux Reine-Adélaïde

Il a longtemps servi à gêner la relance adverse, sans grande réussite. Lorsqu’il a été servi, essentiellement sur le côté, il a souvent eu peu de solutions.

Dans l’axe, ce fut encore plus compliqué de trouver l’ancien Angevin, complètement isolé et facilement contrôlé par le duo Bonucci-De Ligt. Epuisé, il a fini par céder sa place à Jeff Reine-Adélaïde (67e). L’international espoir a fait preuve d’intelligence pour obtenir quelques coups francs malicieux permettant aux siens de souffler et au chronomètre de défiler. 

Des changements tardifs mais incisifs

Cette entrée en jeu de la paire Dembélé-Reine-Adélaïde sera peut-être intervenu un peu tard, en réponse au deuxième but de Cristiano Ronaldo. Mais démontre que l'entraîneur lyonnais a pleinement fait confiance à son système, refusant jusqu'au bout de subir, comme il l'avait souhaité en avant-match.

Proche de reprendre un centre de Caqueret et d’assurer définitivement la qualification (78e), Moussa Dembélé aura apporté du sang frais, gênant la relance adverse et soulageant les siens.

La sortie contrainte de Jason Denayer, boitant, n’aura pas été plus compensée par l'apport de Andersen. Comme souvent cette saison, il aura été peu rassurant mais avec cette avance d'un but et face cette Juventus, cela aura été suffisant. Et l'essentiel est bien là: l'OL disputera les quarts de finale de la Ligue des champions. 

Jules Aublanc