FOOTBALLY avait cher moy, mais le rêve européen s'arrête là pour un OL peu réaliste

OL-Bayern Munich : Y avait « cher moy », mais le rêve européen s’arrête là pour des Lyonnais peu réalistes

FOOTBALLLe Bayern Munich a battu l'OL 3-0 et rejoint le PSG en finale de Ligue des champions
Caqueret et les Lyonnais peuvent nourrir des regrets
Caqueret et les Lyonnais peuvent nourrir des regrets - Franck Fife/AP/SIPA
William Pereira

William Pereira

La France n’aura pas sa finale de Ligue des champions 100 % Ligue 1. L'Olympique lyonnais a échoué, comme il y a dix ans, en demi-finale contre le Bayern Munich (3-0). En maîtrise, les Allemands ont profité du manque de réalisme de l’OL, qui avait pourtant réalisé un début de match prometteur. On espère que Thomas Tuchel a pris des notes, car si les Bavarois jouent à ce niveau, le PSG​ aura son mot à dire, dimanche soir.

Lyon avait la balle de 1-0 dans les pieds

Quand on repensera dans le futur à cette demi-finale de Ligue des champions, on reparlera des regrets laissés par ce premier quart d’heure où l’Olympique lyonnais a complètement bousculé les Allemands. Un pack compact, une mise en place finement étudiée – comme la participation de Toko-Ekambi aux tâches défensives pour aider Dubois – de l’envie et de la vitesse sur contre-attaque. Contrairement au quart de finale contre Manchester City, l’OL n’a manqué que de réussite sur cette entame parfaite. Depay, d’abord, en échouant face à Neuer bien qu’idéalement servi par Caqueret. Toko ensuite, en trouvant le poteau sur une frappe aux six mètres dans la surface bavaroise. Deux ratés de trop. Contre le Bayern, ces erreurs ont forcément un prix.

Gnabry, la douche froide

En face, il a suffi d’une micro-ouverture, d’un petit espace laissé au milieu de terrain. Pas attaqué dans sa prise de balle, Serge Gnabry a eu le temps de prendre l’élan nécessaire pour se mettre en marche et martyriser la défense bavaroise. Une fois lancé, c’était trop tard. Un coup d’épaule et un taquet dans le dos ne suffisent pas à perturber la conduite de balle lumineuse du bonhomme, qui termine l’action d’un missile du gauche dans la lucarne. Anthony Lopes ne peut qu’admirer. Nous aussi. Et voilà comment, contre le cours du jeu, le Bayern a plié la rencontre.

Le coup de bambou et le break

Assommé, l’OL reste en place mais ne joue plus que dans un sens. Le Bayern pose le pied sur la balle, combine et pèse sur la défense adverse. Et c’est finalement d’une perte de balle naïve de Maxwell Cornet que vient l’action du 2-0, dont la conclusion, pleine de réussite, porte encore le sceau de Gnabry. Malheureux sur la première tentative de Lewandowski, Anthony Lopes souffle de dépit. Il peut. Mercredi, la chance a choisi son camp.

Ce Bayern laxiste souffrirait contre le PSG

Le pire dans tout ça, c’est qu’on a la sensation que le Bayern a fait un match très moyen, surtout défensivement. Gestionnaire devant, laxiste derrière, l’équipe d’Hansi Flick s’est laissée surprendre dans son dos à plusieurs reprises en seconde, trompée par la qualité de passe d’Aouar et les appels en profondeur des attaquants lyonnais. Mais, comme en début de match, Toko-Ekambi a manqué de précision, de même que Cherki à un quart d’heure de la fin, empêchant l’OL de réduire le score de se donner le droit de croire à une remontée. Et comme en première période, les ouailles de Rudi Garcia se font punir. D’un coup de casque à la 87e, Lewadowski enfonce un peu plus le clou, 3-0.

Dommage. Car à Alvalade, il y avait cher moy. Le Bayern sera en tout cas bien inspiré de resserrer sa ligne défensive dimanche, autrement les Allemands s’exposeront à de gros courants d’air sur les appels de Kylian Mbappé. Mais on devine assez facilement que ce Bayern n’est pas celui que verra le Paris Saint-Germain en finale.

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