FOOTBALLSans Europe et avec des départs, à quoi va ressembler la suite pour Lyon ?

OL – Bayern : Sans Europe et avec des départs, à quoi va ressembler la suite pour Lyon ?

FOOTBALLL'OL a épuisé tous ses recours et ne disputera aucune compétition européenne l'année prochaine
Memphis Depay sera-t-il toujours là à la fin du mercato?
Memphis Depay sera-t-il toujours là à la fin du mercato? -  Franck Fife/AP/SIPA
William Pereira

William Pereira

De notre envoyé spécial à Lisbonne,

La stat est monstrueuse et il convient de l’apprécier à sa juste valeur : pour la première fois depuis 1997, l’Olympique lyonnais, défait par le Bayern Munich en demi-finale de Ligue des champions, ne disputera aucune compétition européenne l’année prochaine. Ce Final 8, qui avait aussi valeur de Coupe Intertoto pour les joueurs de Rudi Garcia, était le dernier espoir lyonnais de jouer la C1 2020-21. Chou blanc, donc. Mais respect pour tout.

Si les Lyonnais sont « fiers » de leur parcours, dixit Anthony Lopes après la défaite, marqué par des succès majeurs contre la Juventus et Manchester City, ils doivent rapidement se relever de cet échec plein de panache. La Ligue 1, c’est demain. Et l’OL a bien retenu la leçon : pour ne pas rater une deuxième fois de suite la qualif' européenne, il faudra être performant dès le début de la saison. Lopes, toujours :

« « On ne va pas lâcher ce qu’on a réussi à créer. On va garder tout ce qui a été bien fait. On veut montrer un beau visage la saison prochaine, comme on l’a fait sur ces trois matchs. C’est cette mentalité qu’il faut pour la suite. Combativité, sérieux… Si on continue comme ça… (on pourra), on pourra faire un grand championnat. » »

Jouer en L1 comme en Europe, pas facile

Ce groupe a compris que la reconquête européenne passera par une application et une implication niveau C1 en Ligue 1. Toko Ekambi : « il faut garder le même état d’esprit, quel que soit adversaire en face. On ne jouera pas tous les jours des équipes comme le Bayern, mais il faut prendre tout le monde avec sérieux. » Juninho illustre les propos de ses joueurs avec une comparaison pas nécessairement flatteuse pour les intéressés, mais on comprend l’idée. « On doit respecter toutes les équipes en Ligue 1, Nîmes comme le Bayern ce soir. »

Ça sonne un peu démago et c’est normal, ça l’est. Rudi Garcia n’est lui pas dupe. « Après des exploits comme ça, se replonger dans le quotidien pas facile. Et très important, il va falloir se remobiliser parce qu’on doit retrouver l’Europe. En championnat ce sera différent de ces matchs, on sait qu’on devra développer plus de jeu. »

Que restera-t-il de ce groupe après le mercato ?

Le groupe a pris la mesure du défi qui se présente à eux, tant mieux. Mais, euh. Quel groupe, au fait ? La crise a coûté environ 100 millions d’euros à l’OL qui va forcément devoir vendre pour amortir la chute. Le directeur sportif a à ce titre vendu la mèche après le dernier match à Lisbonne : « certains vont partir, peut-être… Houssem (Aouar), Moussa (Dembele), on verra, mais la base est là. »

Et même si Rudi Garcia estime que Juninho « a parlé un peu vite », son discours en conférence de presse reflète la position d’un club désireux de vendre ses meilleurs éléments au prix fort. « Avec cette demie, des joueurs se sont encore mis en lumière et pourraient être convoités. On ne va pas s’alarmer. On a un effectif très bon. On verra s’il y a une bonne « opportunité » économique pour le club, peut-être que le club la saisira. Ce n’est pas à moi d’en parler. »

En dehors des noms cités par le Brésilien, on peut logiquement se poser la question de l’avenir de Depay, dont le contrat expire l’année prochaine sans prolongation en vue. Mais le Néerlandais, qui aimerait bien monter en grade revient de blessure n’est pas encore de retour au niveau de ses ambitions. Il ne serait pas non plus étonnant de le voir rester, à moins qu’il veuille à tout prix jouer l’Europe.

Les bonnes ventes de l’OL sont de toute façon plutôt à chercher du côté des Bertand Traoré, Rafael et compagnie, qui pèsent plus sur les comptes du club que sur ses succès. Si les ventes peuvent permettre au club de rester pérenne, seules les hypothétiques bonnes affaires sur le marché et la jeunesse lyonnaise pourront ramener l’Europe à la maison. La mission sera rude. Presque autant que le brutal retour à la réalité après la belle épopée européenne.

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