« Restons unis et solidaires face à la haine aveugle et la folie meurtrière », c’est le message qu’ont voulu faire passer les imams du Rhône réunis dimanche 18 octobre 2020, autour du recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane.
Deux jours après l’assassinat de Samuel Paty, un professeur d’histoire des Yvelines décapité pour avoir montré des caricatures du prophète Mahommet, les membres du Conseil des mosquées du Rhône ont réaffirmer leur mobilisation contre la pensée extrémiste.
« Ne pas rester silencieux »
« La Nation toute entière reste solidaire face à un tel crime ». Le Conseil des Mosquées du Rhône (CMR) également.
C’est en tout cas ce qu’il a souhaité rappeler dans un communiqué paru ce dimanche 18 octobre 2020, à la suite de la réunion entre imams.
« Le conseil des Mosquées du Rhône, ne peut rester silencieux, ni insensible devant tant de haine et de violence. Il ne peut accepter qu’un tel outrage soit perpétré au nom de l’islam, qui désavoue tous les actes inhumains et barbares : « Qui tue une vie a tué toute l’humanité » (Coran 5/32) ».
Lutter contre les amalgames
« Il faut aussi éviter de stigmatiser les Français de confession musulmane qui ne sont en rien responsables – ni de manière directe, ni de manière indirecte – de cette situation dramatique », a insisté le CMR.
"Enseignants, éducateurs et autres psychologues doivent travailler ensemble, les uns avec les autres."
Rappelant qu’il ne faut pas « tomber dans le piège de la division », les imams ont tendu la main à d’autres acteurs de l’éducation pour lutter contre les amalgames et « comprendre les racines de ces dérives ».
Renforcer le combat contre la pensée extrémiste
Le CMR a profité de cette réunion pour réaffirmer son engagement « à renforcer l’étude des fondements idéologiques de la pensée extrémiste ».
Aussi continue-t-il de mener « le combat contre ceux qui alimentent, nourrissent et financent [cette pensée extrémiste]« .
Le Conseil a alors appelé les imams à « profiter des prêches du vendredi pour appeler [les fidèles] à s’engager encore plus dans la voie du vivre ensemble, respectueux et fraternel ».