Faits divers Lyon : l'état de santé du prêtre orthodoxe blessé par balle reste critique

Malgré une intervention chirurgicale qui a été effectuée avec succès, le père Nikolaos Kakavelakis gravement blessé par balle samedi, restait lundi soir dans un état jugé critique.
AFP - 02 nov. 2020 à 22:57 | mis à jour le 02 nov. 2020 à 23:22 - Temps de lecture :
Photo Jeff PACHOUD/AFP
Photo Jeff PACHOUD/AFP

Le prêtre orthodoxe blessé par balles samedi à Lyon par un homme toujours en fuite a été réopéré lundi mais son état de santé demeure "critique" selon les médecins qui le maintiennent depuis dans un coma artificiel, comme l'indiquent nos confrères du Progrès, a rapporté un responsable religieux.

«L’opération vient de finir et s’est bien passée. Il est toujours dans le coma, mais les médecins vont essayer de le réveiller mardi. Ils sont plus optimistes», a indiqué le responsable régional de la Métropole grecque orthodoxe de France Georges Vassilakis.

"Son état de santé reste très critique. Il a reçu des tirs de fusils dans l’abdomen et au thorax. Ses intestins sont quasiment détruits et quelques organes vitaux sont touchés. On est toujours dans l’incertitude", a-t-il ajouté, se disant à la fois "choqué et attristé".

Selon le prêtre de la paroisse Saint-Georges de Grenoble, Nikolaos Kakavelakis, 52 ans, avait déposé sa démission il y a un mois pour "raisons familiales" auprès de cette juridiction de l’Église orthodoxe - qui lui cherchait depuis un remplaçant - pour se mettre en quête "d’une autre mission à l’étranger".

Fort émoi

Arrivé à Lyon "entre la fin 2009 et le début d’année 2010", le prêtre du 7e arrondissement de Lyon connaissait des relations conflictuelles avec "trois ou quatre membre de la communauté", selon Georges Vassilakis, et en particulier un homme qui a «porté plainte contre lui à plusieurs reprises».

"C’était à la fois personnel et sur la gestion de la paroisse. Il l’accusait d’avoir changé le statut de la communauté. C’était son seul ennemi connu au sein de notre communauté, mais cette personne a pu influencer d’autres membres. La situation n’était pas très agréable au sein de la paroisse", décrit Georges Vassilakis.

Survenue deux jours après l’attentat dans la basilique de Nice, cette attaque dans un lieu de culte a provoqué un fort émoi. Toutefois la piste terroriste n’est pas plus privilégiée que celle d’un différend de droit commun.

Le prêtre grenoblois estime qu’"il ne peut s’agir d’un acte terroriste". Il évoque "quelque chose de personnel", y compris par "une autre personne, indépendante de la communauté, instable par exemple, qui l’aurait choisi au hasard".

Samedi, Nikolaos Kakavelakis, prêtre de l’église orthodoxe grecque du 7e arrondissement de Lyon, a été visé par un tir de fusil à canon scié, à bout touchant, alors il fermait la porte de l’église en tenue de civil.

Un homme "pouvant correspondre au signalement donné par les premiers témoins" avait été interpellé dans un autre quartier de Lyon peu après les faits. Mais sa garde à vue a été levée dimanche en début d’après-midi, rien ne permettant de le relier aux faits.