Prêtre orthodoxe blessé à Lyon : le suspect mis en examen pour «tentative d’assassinat»

L’homme a expliqué aux policiers avoir voulu simplement blesser le prêtre qui entretenait une relation adultère avec sa femme.

 Devant l'église orthodoxe de Lyon, quelques bougies ont été posées sur la grille devant la porte d'entrée  où le prêtre a été grièvement blessé par balles le 31 octobre en fin d'après midi.
Devant l'église orthodoxe de Lyon, quelques bougies ont été posées sur la grille devant la porte d'entrée où le prêtre a été grièvement blessé par balles le 31 octobre en fin d'après midi. Le Progrès/Maxime Jegat

    Dans l'affaire du prêtre orthodoxe blessé par balles, à Lyon, le 31 octobre, le suspect interpellé vendredi a été présenté dimanche au parquet et mis en examen pour tentative d'assassinat. Conformément aux réquisitions du Procureur de la République, il a été placé en détention provisoire.

    Le suspect, Georgi P., un père de famille âgé de 40 ans et de nationalité georgienne, a affirmé aux enquêteurs de la PJ qu'il ne voulait pas tuer le prêtre mais le blesser en raison de la relation qu'il entretenait avec son épouse. Il a indiqué aux enquêteurs à quel endroit il s'était débarrassé de son fusil à canon scié en le jetant dans la Saône.

    La garde à vue de son épouse, une Russe âgées d'une trentaine d'années, avait été levée samedi soir, « aucun élément relatif à une participation aux faits ne lui étant reproché en l'état de l'enquête », selon le procureur de la République à Lyon, Nicolas Jacquet.

    Le prêtre orthodoxe, Nikolaos Kakavelakis, 52 ans, de nationalité grecque et marié, officiait depuis une dizaine d'années au sein de l'église orthodoxe grecque du 7e arrondissement de Lyon. Le 31 octobre, alors qu'il fermait la porte de l'édifice religieux, il avait été blessé grièvement à l'abdomen par deux coups de fusil.

    Son agression était survenue deux jours après l'attentat de Nice. Mais face à l'absence de revendication et au mode opératoire, les policiers avaient écarté l'hypothèse d'un acte terroriste. Entendu dans la semaine par les enquêteurs après être sorti du coma, il les avait mis sur la piste d'une vengeance pour cause d'adultère.