épidémie de covid-19 | Événement Fête des Lumières à Lyon : retour à la tradition et animations 2.0

La Fête des lumières, qui attire chaque année près de deux millions de visiteurs de toute la France, aurait dû se tenir à partir de ce 8 décembre. Mais les Lyonnais sont incités à ne pas sortir et à faire briller la ville avec des milliers de lumignons.
Fabienne BARBIER - 07 déc. 2020 à 21:31 | mis à jour le 08 déc. 2020 à 12:06 - Temps de lecture :
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À Lyon, le 8 décembre 2018, la tradition des lumignons aux fenêtre avait été respectée.  Photo d’archives Progrès /Joel PHILIPPON
À Lyon, le 8 décembre 2018, la tradition des lumignons aux fenêtre avait été respectée.  Photo d’archives Progrès /Joel PHILIPPON

En décembre 2015, le cœur n’était pas à la rigolade : trois semaines avant la célébration de la Fête des lumières à Lyon, s’étaient produits les attentats de Saint-Denis et du Bataclan et les festivités lyonnaises avaient été annulées. En 2020, pour la deuxième fois de son histoire, celles-ci tombent à l’eau, emportées cette fois par le Covid.

Ce festival de spectacles lumineux, intimistes ou grandioses, et de mises en lumières des bâtiments, places, et parcs emblématiques de Lyon a commencé à exister sous sa forme actuelle en 1999. Au fil des années, la Fête des lumières a pris une ampleur telle qu’elle draine chaque année 1,8 million de visiteurs venus de toute la France, pendant quatre soirs autour du 8 décembre.

Pas de vin chaud ni de marrons grillés

Une date symbolique puisque l’origine de la célébration, religieuse, remonte à plus d’un siècle et demi : le 8 décembre 1852, des pluies diluviennes avaient empêché l’inauguration d’une statue de la Vierge sur la colline de Fourvière. Spontanément, les Lyonnais avaient placé des lumignons sur leurs fenêtres. Cette tradition d’illuminations, partie intégrante et essence de la fête, perdure à la même date depuis ce jour-là.

À quoi va ressembler ce 8 décembre 2020 ? La seule illumination fixe prévue sera celle de la colline de Fourvière. La Ville de Lyon, comptant sur le sens civique des Lyonnais, les incite à ne pas se déplacer dans le centre-ville où les traditionnels stands de vin chaud et de marrons grillés feront défaut. L’idée, suggérée par la Ville, le diocèse et le quotidien Le Progrès qui a lancé l’opération « Un million de lumignons pour Lyon », c’est de faire briller la capitale des Gaules en plaçant sur les rebords des fenêtres le plus de bougies possible, en solidarité avec les soignants et tous ceux qui souffrent.

Ce 8 décembre se présente comme un retour à la tradition, que certains voient d’un bon œil. Mais aussi comme un avènement du monde virtuel : la traditionnelle procession aux flambeaux, préalablement enregistrée, sera diffusée sur la chaîne YouTube du diocèse. On pourra partager ses photos de lumignons sur les réseaux sociaux. Une fête 2.0.

« C’est un bon accord qui nous permet de sortir de cette logique du conflit », s’est satisfait Bruno Le Maire lundi.  Photo Alain  JOCARD/AFP

La main tendue des assurances envers les cafés et les restaurants

Alors qu’elles sont sous le feu des critiques, accusées de ne pas en faire assez, les assurances ont fait un pas vers les professionnels, lundi : un accord a été trouvé entre le gouvernement et les compagnies d’assurance qui ont accepté de geler les cotisations des contrats multirisques professionnels pour l’année 2021 dans les secteurs les plus touchés par la crise.

L’accord trouvé après un conflit ouvert entre les assureurs et Bercy concerne les entreprises de moins de 250 salariés des secteurs de l’hôtellerie, des cafés, de la restauration, ainsi que l’événementiel, le tourisme, le sport et la culture, a précisé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire dans une intervention diffusée sur Twitter à l’issue d’une réunion avec les assureurs.

Par ailleurs, cet accord prévoit d’« offrir gratuitement en 2021 aux mêmes entreprises une couverture d’assistance pour les chefs d’entreprises et les salariés quand ils ont été touchés personnellement par le coronavirus », ainsi que la création d’une « médiation » des assurances pour régler les litiges entre les compagnies et les professionnels, comme elle existe déjà pour les particuliers.

Enfin, à moyen terme, le ministre a indiqué qu’« il n’y aura pas d’assurance pandémie obligatoire », mais la possibilité pour les entreprises qui le souhaitent « de se constituer des provisions qui bénéficieront d’un régime fiscal particulièrement avantageux ».

3,8 milliards d’euros engagés

« C’est un bon accord qui nous permet de sortir de cette logique du conflit pour entrer dans une logique de dialogue, de discussion et surtout de solidarité », a estimé le ministre.

Dimanche, le PDG de l’assureur Axa France, Jacques de Peretti, avait dénoncé un « chantage scandaleux » de la part de Bruno Le Maire, qui réclamait un gel des primes pour 2021 sous peine de soutenir un amendement déposé au Sénat visant à instaurer une contribution exceptionnelle de 2 % sur les primes versées au titre des contrats d’assurance dommage.

Depuis le début de la crise, le secteur de l’assurance a déployé diverses mesures de soutien à l’économie représentant 3,8 milliards d’euros d’engagements.

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