Neuf mois après le confinement, le baby-boom a-t-il eu lieu au sein des Hospices civils de Lyon ?

L'hypothèse avait fleuri sur les réseaux sociaux à l'annonce du confinement en mars 2020 : les couples en profiteraient pour procréer. Qu'en est-il à Lyon neuf mois plus tard ?

Le baby-boom pos-confinement tant attendu n'a pas eu lieu. Pire, on constate même une chute importante du nombre de naissances.
Le baby-boom post-confinement tant attendu n’a pas eu lieu. Pire, on constate même une chute importante du nombre de naissances. (©AdobeStock)
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A l’annonce du confinement en mars 2020, de nombreux internautes prédisaient un grand baby-boom post-confinement. Neuf mois plus tard, a-t-il vraiment eu lieu ? 

Au sein des Hospices civils de Lyon (Rhône), c’est tout le contraire. On note même une baisse importante des naissances. 

Une prédiction largement relayée

« Moi j’avais misé sur un baby-boom. Je m’étais dit ‘les couples vont être confinés ensemble, ils vont faire l’amour' », avoue en rigolant Léa*, sage-femme à l’hôpital Lyon-Sud. 

Elle était loin d’être la seule à imaginer cela : 

Chute du nombre de naissance

Oui mais voilà, neuf mois plus tard, les choux et les roses n’ont pas éclos. 

« Au-delà de ne pas avoir connu un baby-boom, on observe carrément une baisse des naissances », affirme la professeure Muriel Doret-Dion, cheffe du service de Gynécologie-obstétrique à l‘hôpital Femme mère enfant (HFME). 

Dans cette maternité, une baisse des demandes d’inscription de l’ordre de 10 % a été constatée sur le dernier trimestre 2020 par rapport au même trimestre 2019. 

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Au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes, on constate une chute similaire des naissances : moins 7% rien que pour les mois de novembre et décembre, contre 2,43% en moyenne. 

« Les gens ont différé leur projet de bébé »

Si on constate une baisse régulière des naissances depuis une dizaine d’années en France, le dernier trimestre 2020 bat des records et l’épidémie de Covid-19 n’y est pas pour rien. 

« Les gens ont différé leur projet pour plusieurs raisons », analyse la professeure Muriel Doret-Dion.

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La première d’entre elles est « technique » : « pendant le confinement, les centres de Procréation Médicalement Assistée (PMA) ont fermé« , ne permettant pas aux couples infertiles de recourir à ce service.

La crise sanitaire et économique a elle aussi découragée les couples à procréer : « Il y avait trop d’incertitudes« . Difficile en effet, d’accueillir un enfant avec une situation financière floue.

Au-delà de ça, les interrogations autour des possibles dangers du coronavirus sur la femme enceinte et les nouveaux-nés ont pu inquiéter certaines femmes.

Des doutes levés après plusieurs mois d’expertises scientifiques : « on est très rassuré par rapport à ça, on sait désormais que la transmission verticale du virus de la mère à l’enfant est relativement exceptionnelle« , assure la professeure. 

*Le prénom a été modifié.

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