Rhône « On se sent un peu les oubliés de la crise »

« Au premier confinement, on nous a rebattu les oreilles sur l’importance des commerces de proximité et local. Des beaux discours vite oubliés au deuxième confinement, avec l’ouverture unique des grosses enseignes, où les gens se bousculaient. Dommage qu’on ne fasse pas plus confiance aux petits commerces artisanaux qui fabriquent français. J’ai le sentiment qu’on a oublié les petits commerces. »

Ce cri du cœur de Manon Gantier, créatrice de décoration et maroquinerie responsable, sur les pentes de la Croix-Rousse, c’est le sentiment de beaucoup de commerçants rencontrés jeudi avant les annonces du Premier ministre. Tous comprennent évidemment la nécessité de combattre le virus, mais une certaine forme de lassitude mêlée à de l’incompréhension prime désormais.

« Notre chiffre d’affaires se fait entre 17 et 19 heures. Les gens vont filer chez eux à la sortie du travail et ne plus passer par chez nous. On nous scie les pattes ! », estime Franck Meunier, créateur lyonnais qui tient la...