Fleury Di Nallo, ancien joueur offensif de l'OL
Fleury Di Nallo, ancien joueur offensif de l’OL (Photo by ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Rivalité avec l'ASSE, forme du moment, supporteurs, anecdotes... Entretien avec Fleury Di Nallo

Un match qui ne ressemble à aucun autre. Ce dimanche, Lyonnais et Stéphanois se retrouvent à Geoffroy Guichard pour le traditionnel derby. Avant cette alléchante affiche, Fleury Di Nallo, le légendaire buteur de l'OL, s'est confié à Olympique-et-lyonnais.com.

Olympique-et-lyonnais.com : La semaine avant un derby est-elle toujours particulière ?

Fleury Di Nallo : A mon époque oui car nous n’avions pas d’autres grands matches à disputer. Maintenant, il y a la Ligue des champions, même si cette année, l’OL n’est pas qualifié. Mais la C1 reste plus importante. Cette saison, c’est la rencontre qu’il ne faut pas rater. C’est le match que l’on veut gagner car c’est le rival. Même si St-Etienne est moins bon actuellement.

Justement, St-Etienne vit une saison difficile, cela compte avant de jouer cette affiche ?

Un peu, mais les matches ne sont pas les mêmes. L’ASSE a perdu contre Strasbourg (1-0), ça n’a rien à voir avec la rencontre qui aura lieu dimanche face à Lyon. C’est différent. Pour eux, c’est le rendez-vous de l’année.

St-Etienne a en plus beaucoup d’absents avec la Covid. S’ils sont au complet, ça sera bien pour eux, mais s’il leur manque des joueurs comme ce week-end et qu’ils doivent jouer avec des gamins, ça sera compliqué.

"Dans ces rencontres-là, le public est chaud"

Un stade vide, cela fait-il perdre le charme de ce derby ?

Oui forcément car dans ces rencontres-là, le public est chaud. Il pardonne tout à son équipe pourvu qu’elle gagne. Il y a des matches, s’ils ne sont pas contents, ils le montrent mais dans un derby comme ça, même si les joueurs n’y arrivent pas, les supporteurs vont les encourager jusqu’à la fin.

Avec les années, un derby entre l’OL et St-Etienne a-t-il toujours la même saveur ?

Les recrues qui arrivent, elles sont vite mises au courant de ce qu’est un derby. Par exemple, les Brésiliens, ils disputent des derbies chez eux. Ils savent bien que cela se joue différemment, que ces matches ne se jouent pas, ils se gagnent. Je pense qu’ils savent que cette rencontre est primordiale. En plus, l’Olympique lyonnais a perdu dimanche, donc elle est doublement importante car s’ils perdent deux fois de suite, cela voudrait dire qu’il se passe quelque chose.

"On espère qu’ils vont gagner ce coup-là"

La défaite face à Metz peut-elle avoir un impact sur le moral des joueurs ?

Une défaite joue toujours sur le moral, ça fait toujours mal. D’autant plus contre Metz à la maison car les Grenats ne font pas partie des bonnes équipes. Alors on espère qu’ils vont gagner ce coup-là, il faut qu’ils se rattrapent.

Avez-vous un souvenir marquant d’un derby ?

Mon plus grand souvenir, c’est la Coupe de France en 1971. On a perdu 2 à 0 chez eux, puis on a gagné 3 à 0 chez nous au retour. J’avais marqué les trois buts, et même deux autres qui ont été invalidés pour hors-jeu. Aujourd’hui, ils auraient été valables. A la télévision, on avait vu ça le lendemain. St-Etienne était bien meilleur que nous à ce moment-là.

"Nos supporteurs étaient venus à St-Etienne avec des carottes"

Et une anecdote ?

En 1967, lorsqu’on a gagné la Coupe de France, on les a éliminés lors des 16es de finale. A l’époque, on avait gagné 2 à 0. J’avais marqué le premier but, on a inscrit le deuxième à deux minutes de la fin mais c’était un hold-up. Ils nous avaient totalement dominés. Au match de championnat par la suite, nos supporteurs étaient venus à St-Etienne avec des carottes car les Verts disaient qu’on avait « joué la carotte ». Ils les ont ensuite jetées sur la pelouse (il éclate de rire).

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