Une nouvelle année entamée, et les manifestations reprennent. A Lyon (Rhône), elles se multiplient. La rédaction fait le point sur cette rentrée sociale mouvementée.
La covid-19, créatrice de mal-être
Avec l’épidémie de covid-19, certains secteurs ont vu leur mal-être grandir. Les acteurs culturels ont manifesté ce mardi 19 janvier 2021 par exemple, pour demander la réouverture des lieux de culture.
Le même jour, les assistants d’éducation (comprenez les surveillants de collège et lycée) se sont rassemblés devant le rectorat, pour protester contre « le manque de protection face à la circulation du virus » notamment.
Toujours ce mardi, les électriciens et gaziers se sont également rassemblés devant la Centrale hydroélectrique de Cusset à Villeurbanne.
Jeudi 21 janvier, ce seront au tour des étudiants de battre le pavé. Au départ de la Manufacture des Tabacs, ils réclameront de Frédérique Vidal, la ministre de l’Education supérieure, des mesures « à la hauteur de la détresse étudiante ».
A Sanofi, les salariés déchantent et manifestent
Le mouvement était national. Partout en France, les salariés du groupe Sanofi se sont rassemblés ce mardi 19 janvier 2021 pour dénoncer leurs conditions de travail. Un jour plus tôt, ils apprenaient que l’entreprise compte supprimer 400 postes en recherche et développement.
Si aucune suppression n’est prévue à Marcy-l’Etoile dans l’agglomération lyonnaise, les salariés ont tout de même tenu à exprimer leur « ras-le-bol ».
Pour Cédric Perroud, syndiqué à la CGT, « la disparition d’un pan entier de la recherche » va entraîner une surcharge du travail du fait du manque de salariés. Depuis plusieurs années, ce technicien de laboratoire ne constate « que des départs et aucun renouvellement ».
Il faut savoir si notre mission première c'est de travailler pour la santé publique ou si c'est pour l'argent.
Ce qui l’agace davantage c’est de voir la société faire « 7 milliards de bénéfices annuels », verser des dividendes à ses actionnaires sans jamais revaloriser le salaire des employés. « Il faut qu’on revoit le partage des richesses », insiste-t-il.
Même constat amer pour Véronique Chiavazza, syndiquée CGT elle aussi, qui déplore la « perte d’expertise » de l’entreprise : « les gens attendaient notre vaccin, c’est une honte ».
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