V.O.D. Quatre films devant lesquels coller vos enfants pendant le confinement

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  • Soul. Il n’y a rien qui ressemble tant à un Pixar qu’un autre Pixar. Avec son dernier né sorti seulement en V.O.D., le studio d’animation made in Disney surfe sur le succès de Vice-Versa avec l’histoire d’un musicien de jazz raté qui se retrouve dans l’au-delà à la suite d’un bête accident. Monde parallèle des âmes en miroir de celui de la Terre, mélange de styles de dessins avec de grands ordinateurs de l’univers ressemblant étrangement aux Shadoks, cet opus de Pixar essaie de copier ce qui a déjà été fait sans retrouver ce petit supplément d’âme qui faisait la saveur de Vice-Versa. Mais ne faisons pas la fine bouche, ce Soul reste un très bon cru doté d’une vraie maestria visuelle et de personnages qui font mouche.

De Pete Docter et Kemp Powers (États- Unis, 1 h 40). Disponible sur Disney+
et en V.O.D.

  • Pompoko. Les Japonais font des films d’animation comme personne. Avec Pompoko par exemple, ils n’hésitent pas à mettre en scène des tanukis, sorte de ratons laveurs considérés comme des esprits bien pourvus par la nature en attributs masculins, se servant de leurs bijoux de famille comme parachutes ou armes de poing. Réalisé par Isao Takahata d’après une idée de Miyazaki, ce dessin animé, qui raconte le combat des tanukis pour préserver leur habitat naturel face à l’Homme, se transforme même en cours sur l’urbanisation galopante de Tokyo. Enfin un film d’animation qui ne prend pas les enfants pour de fragiles petites choses en sucre. Ça tombe bien, on trouve plein d’autres produc- tions du studio Ghibli sur Netflix, comme Princesse Mononoké ou Porco Rosso. Allez, un Miyazaki et au lit !

D’Isao Takahata (Japon, 2 h). Disponible sur Netflix.

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  • Sacrées Sorcières. Garçon joufflu trop gourmand, tablettes de chocolat ensorcelées, sorcières cruelles et mouflets courageux, tous les ingrédients de l’univers délicieusement cruel de Roald Dahl, le maître incontesté des contes pour enfants, sont concentrés dans ces Sacrées Sorcières sorties en exclusivité sur le Web. Et même si certains thèmes semblent bien poussiéreux à l’heure des sorcières féministes et des anti-grossophobes, on s’amuse grâce au rythme trépidant de l’action, d’autant plus que le réalisateur a eu la bonne idée de transposer cette histoire de maléfices dans l’Alabama des années 1960, sur la bande-son des plus grands succès de la Motown. Anne Hathaway, en sorcière à l’accent slave et aux doigts de pieds crochus, est diaboliquement irrésistible.

De Robert Zemeckis (États-Unis, 1 h 45). Avec Anne Hathaway, Octavia Spencer, Stanley Tucci… Disponible en V.O.D.

  • Your Name. Quand la théorie de la relativité croise la route de deux ados japonais, ça donne un joli dessin animé sentimental. Mitsuha, jeune fille de la campagne nippone, se réveille régulièrement dans le corps de Taki, lycéen tokyoïte branché, et vice versa. Si le thème de l’échange de corps est un classique de la filmographie jeunesse, une fois dépassés les habituels quiproquos, Your Name gagne en profondeur grâce à une structure narrative plus complexe qu’il n’y paraît. Sans se départir d’une pointe d’humour, l’histoire se change en quête nostalgique à travers l’espace et le temps, entre téléphones portables et traditions séculaires. Un dessin animé sensible qui s’adresse d’abord aux ados.

De Makoto Shinkai (Japon, 1 h 50). Disponible sur Netflix.

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