Le géant français Sanofi, basé à Lyon (Rhône), vise l’Asie. L’entreprise annonce lundi 12 avril 2021 investir 400 millions d’euros dans une usine à Singapour. Ces 400 millions d’euros seront investis sur cinq années.
Ce site sera dédié à la production de vaccins, « bouleversant la production traditionnelle en faisant appel à des technologies de fabrication digitales de pointe » selon son communiqué.
Avec cette nouvelle usine, Sanofi se tourne vers l’Asie, après avoir des usines pour arroser l’Europe et l’Amérique du Nord.
« Cet investissement s’inscrit dans le cadre de la volonté de Sanofi de jouer un rôle de premier plan dans la sphère vaccinale de demain, grâce à l’expansion de ses capacités de fabrication pour assurer la production à grande échelle de vaccins de qualité, tout en répondant aux risques de futures pandémies » se félicite l’entreprise.
« Ce projet devrait également donner lieu à la création de jusqu’à 200 emplois et renforcera le positionnement de Singapour comme pôle d’innovation régional pour le secteur de la santé. »
« Cette usine sera conçue autour d’une unité centrale hébergeant plusieurs modules de production totalement digitalisés qui permettront de produire trois à quatre vaccins simultanément, contre un seul dans les sites industriels actuels » détaille le communiqué.
Le projet n’est qu’au tout début et devrait voir le jour en 2026.
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Plus de 400 postes supprimés en Europe
Une annonce qui risque d’être dur à avaler pour certains. Sanofi devrait en effet supprimer 424 postes en Europe, en plus des 1.700 annoncés à l’été 2020 (dont un millier en Europe).
Sur ces postes supprimés, 400 doivent l’être dans le secteur de… la recherche.
Le géant français avait aussi été, à plusieurs reprises, pointé du doigt sur son absence de vaccin contre le covid-19 alors qu’il se targue d’être le leader mondial dans ce domaine.
D’ailleurs, son site rhodanien, à Marcy-l’Etoile, va servir… pour produire les vaccins Johnson & Johnson.
Alors que les syndicats réclament l’arrêt des restructurations et la hausse du financement des recherches, cette annonce d’export vers l’Asie risque définitivement de faire grincer des dents en interne.