Rhône Ce Lyonnais veut rendre hommage à Paul Bocuse en créant un PEZ à son effigie
C’est un hommage pour le moins original qui est rendu par un photographe et artiste lyonnais à Paul Bocuse, disparu en 2018. Nicolas Villion a décidé de faire du chef étoilé le sujet d’une réalisation un peu spéciale : un PEZ, d’une hauteur de soixante 60 cm.
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Un PEZ ? Vous savez, ces petits distributeurs de bonbons colorés d’une vingtaine de centimètres, le plus souvent à l’effigie de personnages de dessins animés : « Pour moi qui suis né dans les années 80, le PEZ est un objet mythique, explique Nicolas Villion. Pendant le premier confinement, alors que je tournais comme un lion en cage dans mon appartement, j’ai commencé à en dessiner plein. »
La marque Pez invitée dans la combine
Très vite, il décline ses dessins sous les traits de personnalités diverses : « J’ai choisi des acteurs, comme Louis de Funès par exemple », se souvient-il. Mais il se concentre aussi sur les visages de grands noms du monde de la cuisine, comme Anthony Bourdain, Cyril Lignac ou Jean-Pierre Coffe. Rien d’étonnant quand on sait que ce Lyonnais est lui-même spécialisé dans la photographie culinaire, et souhaite d’ailleurs ouvrir son propre restaurant avec sa compagne.
Mais un « génie culinaire » comme Paul Bocuse ne méritait pas de rester sur une feuille de papier. « Je me suis dit que ce serait incroyable de le faire en vrai, se souvient Nicolas Villion. J’ai contacté la marque PEZ, pour voir s’il était possible de faire quelque chose avec eux. Ils m’ont proposé une production minimum de 100 000 exemplaires de boîte de bonbons, ce qui était beaucoup trop, raconte-t-il, amusé. Mais contre toute attente, ils m’ont expliqué adorer le projet et m’ont encouragé à le développer. »
Une œuvre made in Lyon, de trois fois la taille d’un PEZ de base
Et c’est ce que l’artiste a fait. Aidé d’un designer 3D, Cyriel Chd, et d’Anthony Roques de l’atelier de production Kraken de Lyon, il réalise ses premiers objets à l’effigie du chef collongeois grâce à une modélisation informatique et à une imprimante 3D, sur le même modèle, mais de tailles différentes. En décembre, une première réalisation de 40 cm voit le jour en 5 exemplaires, « fabriqués en pas moins de 59 heures d’impression chacun, et du ponçage, enduit, peinture, et vernis », détaille Nicolas Villion. La seconde mesure 60 cm, ou trois fois la taille d’un PEZ normal. Elle est terminée au début du mois d’avril, après 6 jours d’impression et 6 autres de finitions.
800 € pour le plus grand modèle
Un travail de longue haleine donc, qui justifie le prix de vente selon le photographe. Les deux sculptures 3D sont à vendre, au prix de 800 € pour la plus grande, et de 400 pour sa petite sœur. « Les plus petites ont demandé environ 350 € à produire, et toutes sont peintes à la main, c’est donc plutôt raisonnable, estime l’artiste. Les gens ne se rendent pas toujours compte du travail que ça peut demander. »
Quoi qu’il en soit, tous les modèles de 40 cm sont désormais vendus, et il ne reste qu’un exemplaire de 60 cm prêt. Et le photographe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « J’ai eu de nombreuses demandes de personnes qui voulaient leurs têtes sur un PEZ ! Je vais aussi reprendre les dessins le mois prochain… ».
En attendant, Nicolas Villion travaille sur son prochain modèle à paraître, des PEZ à l’effigie des Daft Punk, qui ont annoncé leur séparation il y a peu.