Métropole de Lyon Bouchons, ralentissements: c'est pire qu'avant la crise sanitaire

Le trafic routier à Lyon a explosé durant ces dernières semaines de déconfinement progressif. Le taux de congestion est même supérieur à celui de 2019 sur des journées équivalentes.
D. Ma. - 18 juin 2021 à 06:00 | mis à jour le 18 juin 2021 à 11:18 - Temps de lecture :
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Les embouteillages sont même plus denses qu’en 2019 à la même période. Photo illustration Progrès /Maxime JEGAT
Les embouteillages sont même plus denses qu’en 2019 à la même période. Photo illustration Progrès /Maxime JEGAT

Le 5 mai marquait la première phase du déconfinement en France, soit la levée des restrictions de déplacement et le retour partiel des collégiens et lycéens en classe. À Lyon mais aussi dans toute la région, les automobiles aussi se sont déconfinées. Dans la capitale des Gaules, le taux de congestion, qui mesure le niveau d’embouteillages d’une agglomération en fonction de la hausse des temps de parcours, est en forte hausse depuis.

+20 % par rapport à 2019 !

Retour en présentiel ? Crainte des transports en commun ? Les habitants de la Métropole ont repris le volant, tout comme ceux, très nombreux, qui habitent plus loin mais doivent venir travailler entre Rhône et Saône. « Alors que depuis le début de l’année, le taux moyen hebdomadaire était sensiblement inférieur à celui d’une semaine type de 2019 , puis en forte baisse durant toute la période du troisième confinement (quasiment divisé par deux la première semaine d’avril), il dépasse le taux de 2019 depuis quatre semaines consécutives, atteignant près de 20 % d’augmentation par rapport à 2019 », indique TomTom, l’entreprise spécialisée dans les solutions de navigation.

16 km/h sur le périph’

L’organisme précise également que le trafic aux heures de pointe a systématiquement dépassé le pic moyen des journées équivalentes de 2019 au cours des quinze derniers jours. Concrètement, en prenant l’exemple du trajet de huit kilomètres d’Ecully jusqu’à Part-Dieu, TomTom mesure un temps de parcours moyen de près de 29 minutes aux heures de pointe (entre 17 et 18 heures) - ce qui donne une vitesse de tortue (17 km/h).

C’est trois minutes de plus qu’en juin 2019. Et c’est plus du double de la durée pour le même parcours aux mêmes heures effectué en avril 2021. En juin 2020, ce même trajet se faisait en 10 minutes. Même comparaison déprimante sur un trajet entre Caluire et Gerland par le périphérique : vitesse moyenne de 16 km/h début juin, contre 29 km/h en avril 2021.

Dans ces conditions, le moindre accrochage voire un simple véhicule en panne peuvent provoquer des dizaines de kilomètres de ralentissements supplémentaires.

Bref, si vous voulez ne pas perdre trop de temps en voiture (et que vous en avez la possibilité), prenez un ticket TCL ou un vélo. Vous irez probablement tout aussi vite.

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