En Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez veut expérimenter la reconnaissance faciale

Lundi 19 juillet 2021, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncé en assemblée plénière vouloir expérimenter la reconnaissance faciale.

Laurent Wauquiez veut instaurer la reconnaissance faciale dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Laurent Wauquiez veut instaurer la reconnaissance faciale dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. (©Image par Tumisu de Pixabay)
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C’est légal, et ça a déjà été fait. Ce sont les arguments avancés par Laurent Wauquiez ce lundi 19 juillet 2021 en assemblée plénière de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour défendre son projet d’expérimentation de reconnaissance faciale dans les trains régionaux.

L’ancien président de LR doit savoir que ce sujet risque de faire polémique. Pour autant, il tient à faire cet essai. Le moyen, selon lui, d’accompagner « le travail de la police et de la
gendarmerie nationale. (…) Il permettra de reconstituer rapidement le parcours des délinquants ou criminels dans les transports régionaux (trains et gares principalement) et donc d’engager plus rapidement leur poursuite ».

La Région soutiendra également toute commune voulant faire cette expérimentation chez elle. Pour aller plus loin, Laurent Wauquiez voudrait l’utiliser « en temps réel contre le terrorisme ».

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La Ville de Lyon, prise pour exemple, réplique

Avant d’avancer un argument récent : « A la Mairie de Lyon, quand il y a eu des rodéos urbains, on a utilisé les dispositifs de reconnaissance faciale pour identifier les auteurs » affirme-t-il… L’adjoint à la sécurité à la Ville de Lyon, Mohamed Chihi, n’a pas tardé à réagir sur Twitter :

« Contrairement à ce qui est affirmé par @laurentwauquiez, la ville de Lyon n’utilise pas de dispositif de reconnaissance faciale. Cette technologie pose des nombreuses questions en matière de libertés publiques, a entamé l’élu. Nous avons intégré son évaluation et ses risques dans notre audit sur la vidéo-surveillance, plutôt que directement nous jeter sur un dispositif qui pourrait être le point d’entrée à de nombreuses dérives. La sécurité ne peut se faire aux détriments des libertés individuelles. »

Côté gauche de l’hémicycle de la Région, Fabienne Grébert (EELV) s’inquiète également d’un effet Minority Report :

 « On doit avoir le droit à une sécurité qui ne nous rende pas tous suspects, car la reconnaissance faciale c’est aussi le risque de transformer notre société en société de surveillance généralisée. (…) On n’est plus anonyme dès lors qu’on est soumis à la reconnaissance faciale. Nous ferons donc reconnaître cette autorisation, ou non, par la justice de notre pays », a-t-elle asséné.

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Tout un volet sécuritaire a été présenté par la majorité lors de cette première assemblée plénière du nouveau conseil régional.

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