Rue Bossuet. L’amour écoresponsable

Ophélia Plasse, créatrice de La Sève. © R. V.

Ophélia Plasse a ouvert un dressing écoresponsable de robes de mariée, dénommé La Sève. Dans l’intimité de sa boutique, elle désacralise l’univers figé de la cérémonie en proposant une autre vision de la traditionnelle célébration.

C’est en préparant son propre mariage que les réponses aux « qui suis-je » et « que faire » sont apparues. Après plusieurs années de travail dans la communication, Ophélia souhaitait exercer un métier qui puisse être en adéquation avec ses valeurs. Sensibilisée à l’écologie, la jeune femme sentait une incohérence entre sa vie professionnelle et ses convictions. L’élément déclencheur de sa reconversion sera la préparation du jour J, courant 2019.

« J’étais à la recherche d’une robe de seconde main et j’ai eu du mal à en trouver, alors je me suis dit qu’il y avait quelque chose à créer autour de ça. » Elle décide donc de se former à l’entrepreneuriat et quitte son job dans l’idée d’ouvrir un showroom de robes de mariée d’occasion. « C’était début 2020, je n’avais pas prévu la crise sanitaire dans le rétroplanning », glisse-t-elle avec ironie.Ce laps de temps lui aura permis de développer son site web et sa notoriété, avant de pouvoir ouvrir son magasin en juin dernier. Et puisque « l’amour est la sève de la vie », sa boutique prendra le nom de cet écho à la nature et de cet engouement pour l’essentiel.

Repenser l’univers du mariage

Qu’elles soient de style bohème, minimaliste ou princesse, les robes de la boutique La Sève sont toutes de seconde main ou proviennent de modèles d’essayage. Une quarantaine de pièces sont proposées et Ophélia ne compte pas s’arrêter là. « J’envisage de diversifier mon offre en proposant aussi des tenues de cérémonie. »

L’entrepreneuse souhaite « sortir de la course à l’instagrammable » et bousculer les codes bien ancrés du mariage. « À quoi bon acheter une robe neuve pour la garder dans un placard toute sa vie ? », s’exclame-t-elle, estimant qu’il est nécessaire d’aller vers une industrie du mariage plus verte et consciente. À l’avenir, la jeune mariée souhaite proposer des ateliers de création pour les futurs époux, en partenariat avec des artisans. Décoration, calligraphie, habillement, alliances… sont autant de facettes de la célébration qui peuvent être réalisées de manière chic et éthique.

Le 6e d’Ophélia 

La jeune femme est ravie d’être revenue dans le 6e, un quartier qu’elle a pu habiter auparavant. « Il y a une réelle émulsion, j’ai été très bien accueillie par l’ensemble des commerçants, c’est un quartier chaleureux qui a une belle âme », témoigne-t-elle.

La Sève, 108 rue Bossuet, Lyon 6e. la-seve.fr. Robes entre 400 et 2 000 €, de 20 à 60 % moins chères que des neuves. 

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