Festival antifa. Le maire de Villeurbanne condamne les insultes mais veut protéger l'expression artistique

Alors que la vidéo de promotion du prochain festival antifa fait polémique, le maire de Villeurbanne et le CCO se désolidarisent des propos tenus par des rappeurs sur scène.

Le maire de Villeurbanne (Rhône) et le CCO se désolidarisent des propos tenus sur scène lors du festival antifa de Lyon en 2015.
Le maire de Villeurbanne (Rhône) et le CCO se désolidarisent des propos tenus sur scène lors du festival antifa de Lyon en 2015. (©Capture YouTube / Terroir Prod)
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Le festival antifa, qui devrait se tenir à Villeurbanne (Rhône) en décembre 2021, continue de faire parler. Dans une vidéo promotionnelle pour le retour de l’événement, les propos de deux rappeurs (datant de 2015) passent mal.

Sur scène, les artistes de banlieue parisienne Lax et Original Tonio scandaient face à la foule « Tous les flics, c’est des bâtards ».

Ce lundi 6 septembre 2021, le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, a condamné ces « insultes inacceptables et dangereuses ». « La liberté d’expression trouve sa limite dans l’injure et le prétexte de la liberté artistique pour contourner la loi n’est pas une excuse », ajoute-t-il par voie de communiqué.

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Wauquiez coupe les subventions au CCO

Dans la soirée de dimanche, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, était monté au créneau. Il a annoncé couper les subventions au CCO (laboratoire d’innovation social et culturel) de Villeurbanne, qui étaient de l’ordre de 45.000 euros.

Le CCO est chargé de la programmation des concerts. Cependant, selon le maire de Villeurbanne, les responsables du CCO « se désolidarisent totalement des propos relayés dans la vidéo ».

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« L’expression artistique doit être protégée »

De plus, la convention avec l’association en charge du festival n’aurait pas encore été signée, et « la programmation de l’événement n’avait pas encore été annoncée sur le site » (du CCO). 

Cédric Van Styvendael ajoute : « nous allons nous pencher dès aujourd’hui sur les suites à donner à cette situation et notamment sur le format et les conditions d’organisation de cet événement ».

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Tout en rappelant néanmoins « qu’en démocratie, la liberté d’expression est un droit fondamental et l’expression artistique doit être protégée », et que cette manifestation est « engagée contre le racisme, le sexisme et l’homophobie » depuis 6 ans.

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