Pommerat fait sa révolution au TNP de Villeurbanne

© Elisabeth Carecchio

La nouvelle coqueluche du théâtre contemporain, Joël Pommerat, aborde pour la première fois une période historique, celle de la Révolution, avec Ça Ira (1) Fin de Louis.

Mais ici, le metteur en scène tord le cou à la reconstitution pour en faire un théâtre politique au présent : pas de costumes, pas de décors mis à part une grande table, et des personnages qui ne s’appellent ni Robespierre ni Saint-Just, seul le roi Louis gardera son patronyme. Les autres anonymes envahissent la scène et la salle comme un peuple gourmand en pleine insurrection.

Invectives, dialectiques, rixes, on retrouve toutes les qualités de l’écriture de plateau selon Joël Pommerat, travaillant très longtemps en amont en improvisant sur scène avec les comédiens. On voit naître par le théâtre les mouvements contradictoires qui mènent à l’émergence d’une démocratie, avec toutes les ambiguïtés et hypocrisies que supposent ses dirigeants comme le peuple lui-même. Un théâtre politique électrisant qui dure… quatre heures trente.

Ça ira (1) Fin de Louis, de Joël Pommerat. Du jeudi 9 au dimanche 19 septembre à 19 h (15 h les dimanches) au TNP, Villeurbanne. De 7 à 25 €. tnp-villeurbanne.com

L.H.

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