Téléphérique, ZFE, métro, cantines… Rentrée à haut risque pour les écologistes lyonnais

Bruno Bernard et Grégory Doucet. © Susie Waroude

Un peu plus d’un an après leur prise de fonction, les exécutifs écologistes à la Ville et à la Métropole de Lyon entrent dans le dur des réalisations et des oppositions. De quoi esquisser une rentrée à haut risque tant les sujets de discorde semblent se multiplier. ZFE, 30 km/h en ville, métro, cantines, régie publique de l’eau, Guillotière, téléphérique… Inventaire des périls et combats qui se profilent.

Dossier réalisé par Rodolphe Koller, Lilian renard et David Gossart

L’état de grâce n’a qu’un temps… Après une campagne pleine de promesses et de bonnes intentions et un début de mandat occupé à poser les marqueurs symboliques de leur politique, les Verts se retrouvent face au mur du réel. Car, évidemment, toutes leurs mesures ne sont pas populaires, et certaines rencontrent même désormais une farouche opposition.

Derrière une volonté affichée de consensus, de démocratie participative, de coconstruction, l’« homo-automobolisticus » se sent devenu indésirable, les riverains de la Guillotière ne voient rien venir, l’Ouest lyonnais se cabre face au téléphérique et réclame le métro E à cor et à cri. Au-delà du bruit de fond suscité par les rapports de force inhérents à la vie politique, certains mécontentements s’agrègent et gagnent en épaisseur. Pas de doute, la rentrée sera tonique.

Est-ce pour s’y préparer et refaire le plein d’énergie que le maire de Lyon, Grégory Doucet, et le président de la Métropole, Bruno Bernard, se sont faits à ce point discrets cet été ? Ce dernier s’est même octroyé un mois entier de vacances, en août, avant de reprendre le fil par un bras de fer très politique dès les premières heures de son retour.

Vexé par les critiques du maire de Charly sur le projet de cimetière métropolitain prévu dans cette petite commune du Sud, Bruno Bernard a purement et simplement annulé la rentrée politique qu’il devait y faire sur le thème de l’alimentation, pour la déplacer à Rilleux. Les rapports avec l’opposition et les maires de la métropole, sujet déjà incendiaire avant l’été, vont à n’en pas douter tendre à nouveau le jeu cette année. « C’est le sujet du mandat » pronostique même un cadre important de la majorité qui observe les élus des communes préparer un front commun contre la Métropole, jugée trop centraliste, dirigiste et peu à l’écoute.

Résistances

D’ailleurs fait plutôt rare, l’essentiel des groupes d’opposition à la Métropole de Lyon ont à plusieurs reprises fait communiqué commun pour dénoncer les méthodes de l’exécutif de Bruno Bernard : groupe de travail sur la précarité étudiante, la programmation pluriannuelle des investissements (PPI), la gouvernance… « Grégory Doucet et Bruno Bernard ont promis un changement très profond des pratiques démocratiques. C’est une fumisterie, ils déroulent leur programme, regrette Étienne Blanc (LR). S’ils ont décidé qu’ils allaient mettre une piste cyclable là, il y aura une piste cyclable. » « Je ne suis pas sûr que la Mairie de Lyon a apprécié que ce soit un élu de la Métropole qui annonce que la ville passait aux 30 km/h  », abonde même un poids lourd de la majorité de gauche.

Yann Cucherat (Pour Lyon) tient la même note : « Depuis qu’ils sont élus, la rengaine quand on est en désaccord, c’est qu’ils ont le crédit des électeurs et qu’ils déploient le programme prévu. C’est dommageable, on gouverne pour tout le monde. » Y compris dans la majorité, certains aimeraient voir les écologistes mettre de l’eau dans leur vin, à l’image de cet élu communiste : « Il va falloir faire la démonstration concrète de changement dans la vie des gens. Ça fait un an qu’on est élus, c’est fini l’installation. Nous envisageons de réinterroger chaque année notre présence dans la majorité, et nous aurons d’ailleurs une réunion à l’automne, glisse-t-il sans faire durer le suspense. Il n’y a pas de doute que nous allons rester. Des choses sont faites, pas aussi vite et pas forcément tout à fait comme on l’aurait fait, mais ça va dans le bon sens. »

Yannick Jadot au côté de Grégory Doucet. © Susie Waroude

Voilà l’un des grands sujets posés à l’écologie au pouvoir, notamment en pleine campagne présidentielle : qui doit supporter le coût, les charges et changements nécessaires pour sauver la planète ? Les moins aisés y laisseront-ils des plumes ? « L’urgence climatique très bien, mais il ne faut pas demander aux populations de rattraper en quelques années ce que l’on n’a pas fait et pas demandé à d’autres, entreprises ou industries, pendant si longtemps, prévient un haut responsable de gauche, allié des Verts dans la majorité ; on ne peut pas faire reposer le “dernier mandat pour le climat” sur les classes moyennes et populaires. »

En filigrane, c’est la question qui s’impose sur tous les dossiers à venir : comment aider les foyers à changer de voiture pour se conformer aux exigences futures de la zone à faibles émissions (ZFE) ? Comment stopper la flambée des prix de l’immobilier ? Où prévoir des zones piétonnes sans compliquer le quotidien des gens ?

Le risque de cumuler les colères

Vice-président de la Métropole en charge des Déplacements et vice-président délégué du Sytral, Jean-Charles Kohlhaas veut rassurer et la joue pédagogue. Pourtant, le fait d’avoir renvoyé bon nombre de projets du début de mandat à « une concertation à la rentrée » provoque un petit embouteillage et présente le risque de cumuler les colères. « Je ne suis pas inquiet, j’adore les concertations publiques. Oui, il y en a beaucoup, mais si on veut faire sortir les projets dans le mandat, il faut commencer tôt. D’autant que la précédente majorité ne nous a pas laissé beaucoup de dossiers », lance-t-il malicieusement à l’attention de David Kimelfeld. 

« Nous sommes noyés sous les concertations, s’agace de son côté Christophe Geourjon (UDI). C’est un paravent de vertu. Les gens sont tellement sursollicités qu’ils vont s’en détourner. Sur le métro, on voit qu’il y a un refus de trancher. Nous avons besoin d’une vision stratégique. » Pour Pierre Oliver (LR) également, « les concertations qui ont été menées sont de fausses concertations ». Et le maire du 2e arrondissement de lister : « l’aménagement du cours Charlemagne où tout était écrit ; l’itinéraire cyclable entre Bellecour et Carnot où ce sont essentiellement des gens extérieurs au quartier qui ont participé ; la piétonnisation qui a visiblement ravi tout le monde sauf que les habitants du 2e étaient fous de rage ».

Puisqu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, l’édile va donc organiser sa propre consultation au sujet du téléphérique de la mi-septembre à la mi-octobre en distribuant 10 000 questionnaires dans l’arrondissement. « Les résultats me serviront de base lors de la concertation du Sytral (organisée de novembre à février, NDLR). Si l’opposition au projet est majoritaire, je défendrai la voix des habitants. » Le groupe de Gérard Collomb à la Métropole a prévu de faire sensiblement la même chose sur la ZFE. « La multiplication des concertations menées en simultané ne nous semble pas à même de favoriser la participation du public. Persuadés qu’il est possible de créer une ZFE plus inclusive, nous lançons une campagne de sensibilisation du public autour de ses enjeux », explique le groupe Inventer la Métropole de demain.

Si on veut faire sortir les projets dans le mandat, il faut commencer tôt. D’autant que la précédente majorité ne nous a pas laissé beaucoup de dossiers »

Jean-Charles Kohlhaas

Qu’on se le dise, la rentrée s’annonce donc bel et bien musclée pour des écologistes multipliant les fronts et donc les risques de se prendre les pieds dans le tapis. Voilà pour les prochaines semaines. Mais au-delà des vaguelettes ou des raz-de-marée qui viendront en réaction aux multiples projets sur la rampe de lancement cet automne, Étienne Blanc s’interroge sur le long terme : « Ils apparaissent comme ceux qui peuvent le mieux répondre à la situation anxiogène que nous vivons. La droite n’est pas assez présente sur les questions écologiques. Mais nous travaillons avec des experts pour présenter nos propres projets. » Car, persifle le sénateur, les écologistes « ont été malins, ils n’ont pas fixé d’indicateurs pour suivre leurs actions : combien d’arbres plantés ? Combien de mètres carrés de goudron ou de béton enlevés ? Quand je regarde la ville, je ne vois pas de transformation spectaculaire, il n’y a pas de végétalisation massive, pas de préparation à la plantation cet automne… »

« Un cheval de Troie pour des idées d’extrême gauche »

Pierre Oliver abonde : « On doit à moyen terme proposer une autre vision de l’écologie qu’eux, qui n’est pas de l’écologie. Rendre des axes piétons pour créer des embouteillages, ce n’est pas de l’écologie, ce sont des coups de comm’ : les cours “dégenrées”, les 30 km/h, les cantines… Où est l’environnement dans tout ça ? Il s’agit d’un cheval de Troie pour amener des idées d’extrême gauche, “wokistes”, anticapitalistes. » Sur ces sujets sociétaux, la droite s’engouffrera à n’en pas douter dans chaque interstice. La première phase d’audit et de concrétisation d’un budget sensible au genre, le renouvellement du marché des cantines scolaires prévoyant deux repas sans viande par semaine devraient par, exemple, relancer les débats sur la vision de la société que portent les Verts.

Voilà donc Grégory Doucet et Bruno Bernard au-devant d’une année à haut risque, encore complexifiée par la primaire écologiste et la campagne présidentielle à venir. Le bilan des exécutifs locaux devrait en effet être scruté à la loupe. Yannick Jadot, candidat à la présidentielle et favori de la primaire écolo, en a déjà conscience, et compte capitaliser sur les bilans lyonnais et faire la démonstration que les Verts peuvent gouverner et le faire sans laisser personne au bord de la route. « Le dialogue peut être difficile parfois, mais c’est le seul chemin possible, nous explique-t-il, avoir raison tout seul, ce n’est pas avoir raison, c’est simplement être seul. Ce n’est pas ma vision de l’écologie. »

À Lyon, il faudra donc ménager la chèvre de l’opposition et le chou des différentes tendances de la majorité, composer avec les susceptibilités cocardières de certaines communes et la dose de mauvaise foi qu’engendre tout débat politique ; mais avant tout rester à l’écoute des Lyonnais et Métropolitains. Car si Lyon a renouvelé son adhésion au vert d’une courte tête lors des élections régionales, la métropole a nettement viré au bleu de Laurent Wauquiez. Un avertissement que la majorité aurait tort de prendre à la légère, tout comme les colères éparses, car les petits ruisseaux font les grandes rivières. Et le colibri, emblème écologiste, peut soudain se muer en ennemi mortel en participant goutte après goutte à éteindre les feux ardents du changement qui animent les Verts. 

« Avoir raison tout seul, ce n’est pas avoir raison »

© Susie Waroude

Yanick Jadot, candidat à la primaire écologiste, analyse les chantiers lancés à l’échelle locale et ce qu’ils disent des défis pour les Verts une fois parvenus au pouvoir.

En quoi l’exercice du pouvoir par les écologistes fait-il la démonstration que votre vision est pertinente et adaptée à la vie quotidienne de nos concitoyens ? 

Un an après les élections municipales, il est évidemment trop tôt pour tirer un bilan définitif de l’action des nouveaux maires écologistes. Mais on voit déjà que les lignes bougent. L’élection municipale, c’est l’élection de la vie quotidienne et les compétences municipales, c’est tout ce qui concourt à la qualité de vie au quotidien. C’est aussi sur ces enjeux que les écologistes ont gagné. Depuis nos victoires, nous avons confirmé notre volonté et nos compétences. Regardez ici ce qu’ont engagé Grégory Doucet et Bruno Bernard en une seule année, à la Ville et à la Métropole : cet été, dix millions d’euros de travaux dans les écoles de la ville qui étaient dans un état très critique ; le plan d’urgence canicule pour les cours de récréation ; le dispositif « rue des enfants » qui permet de rendre les abords des écoles aux enfants et aux familles. Je pense aussi au Réseau express vélo, au revenu de solidarité pour les jeunes, à la baisse des tarifs des transports collectifs, à l’investissement massif dans l’agriculture bio et locale… Tout cela, c’est de la vie quotidienne, c’est très concret et ce n’est que le début. Je suis fier de l’action des maires écologistes. Elle m’inspire, elle nourrit ma réflexion et mes positions. Ce que je veux porter, c’est une écologie du faire, pas du verbe.

Ne craignez-vous pas que l’entrée des exécutifs locaux dans le concret, sur des sujets comme les ZFE, les choix de transports ou les 30 km/h par exemple, ne vienne relancer les critiques sur l’écologie punitive ?

D’abord, cette idée que les écologistes voudraient punir les gens est incroyable. Si vous regardez la réalité, c’est le contraire que vous verrez : ce qui punit tout le monde, ce n’est pas de prendre des décisions, c’est de les reporter toujours à plus tard ! Voyez ce qui s’est passé cet été dans le monde. Les inondations massives, les mégafeux et les sécheresses. Ça, c’est punitif. En ville, ce qui est punitif, c’est la pollution, les affections de santé et les maladies chroniques. 67 000 morts prématurées chaque année en France, c’est grave et c’est très sérieux. Et c’est là-dessus que je veux concentrer mon attention, pas sur des polémiques d’agitateurs de plateaux télé.

Mais des résistances apparaissent…

Cela ne veut surtout pas dire qu’il faille avancer brutalement : les écologistes, comme tous les responsables publics, doivent se soucier de concertation et d’échanges, de la manière dont nos propositions peuvent atterrir concrètement, s’inscrire dans la vie quotidienne. Bien sûr, les changements vont bousculer des habitudes, remettre en question des façons de faire — se déplacer, se loger, se nourrir. Pour tout le monde, moi y compris. Et si cela suscite des doutes, il faut les entendre. Le dialogue peut être difficile parfois, mais c’est le seul chemin possible. Avoir raison tout seul, ce n’est pas avoir raison, c’est simplement être seul. Ce n’est pas ma vision de l’écologie.

Comment envisagez-vous d’associer les maires à la campagne présidentielle si vous êtes désigné candidat lors de la primaire ? 

L’écologie, c’est comme la délégation française aux JO : elle est meilleure quand elle joue collectif. Je n’envisage pas la campagne présidentielle comme une bataille d’ego. Il faut rassembler, il faut tout le monde à bord. Les maires, évidemment, auront une place importante dans la campagne. Mais je compte aussi sur toutes celles et tous ceux qui, dans les associations ou dans les entreprises, les fermes ou les centres de recherche, agissent au quotidien pour faire bouger les choses. Et cette aventure collective commence dès la primaire : j’invite toutes celles et tous ceux qui veulent une écologie crédible, qui veulent voir les écologistes convaincre et agir, à y participer.

Les sujets sensibles

Téléphérique

Le téléphérique brestois. © DR
  • Pourquoi ça coince. Réclamées depuis 2017 par plusieurs communes de l’Ouest lyonnais dont Sainte-Foy-lès-Lyon, l’inscription au plan de déplacement urbain d’une ligne de transport par câble et sa réalisation auraient dû faire consensus. Problème, sitôt couchées sur le plan de mandat du Sytral en décembre 2020 sitôt attaquées par la Mairie fidésienne, rejointe depuis par ses homologues de La Mulatière et du 2e arrondissement de Lyon, quand Francheville demeure favorable à la liaison aérienne. Craignant que sa réalisation sonne le glas du métro E, la droite lyonnaise a fini par s’opposer collectivement au projet et à faire du sujet un enjeu politique. Sur place, les pancartes et autocollants hostiles fleurissent dans les jardins et sur les voitures de plusieurs dizaines de riverains.
  • Ce qu’ils en disent. « Le téléphérique transporte peu de monde, cela ne soulagera pas la circulation, redoute Étienne Blanc. Si on implante un parc relais à son extrémité, pourquoi pas, sinon c’est une erreur. C’est un métro qu’il faut pour l’Ouest lyonnais. » Pour Marc Grivel, le problème est également financier : « Le budget prévisionnel est de 160 millions d’euros, 240 si l’on choisit la version à trois câbles pour mieux résister aux bourrasques. Sans compter les expropriations, les indemnités… On peut faire autre chose avec 300 millions d’euros », fulmine-t-il. « Ça ne sera fera, il y aura tellement de recours…, ajoute Philippe Cochet. On ne traverse pas la rade de Brest, on traverse une colline où des gens habitent. Ce n’est pas une station de ski où vivent seulement 20 000 personnes, on est à l’échelle de 500 000 ou un million de personnes. Ce n’est pas suffisant. » « Ça débordera sur un prochain mandat », prédit quant à lui Yann Cucherat.

    Pas forcément de quoi tétaniser Jean-Charles Kohlhaas : « Tout est ouvert, y compris une remise en cause complète du projet. Il ne s’agit pas seulement d’une façon de communiquer, le projet a changé, d’où les trois nouveaux faisceaux. Nous ne sommes pas là pour imposer un projet aux citoyens. Si la majorité y est opposée, ce n’est pas un souci d’abandonner, c’est même plutôt sain. Il n’y a pas d’enjeu à passer en force. » Pour autant, le vice-président délégué du Sytral est persuadé que la concertation « peut faire évoluer la position » de certains opposants. « Nous voulons les rassurer, répondre à toutes les questions pour choisir le tracé avec le moins d’impact. L’expertise citoyenne m’intéresse beaucoup, nous voulons nous appuyer dessus. Mais pour cela, il faut s’exprimer sur du factuel, pas sur des craintes infondées », observe-t-il.
  • Où en est-on. Les garants nommés par la Commission nationale du débat public (CNDP) ont été désignés pendant l’été et commencent à rencontrer les élus concernés. La concertation s’étendra de novembre à février.

Métro

© Nicolas Robin
  • Pourquoi ça coince. Lors de la présentation de son plan de mandat en décembre 2020, le Sytral n’a annoncé aucun nouveau projet de métro, renvoyant la question à une concertation à l’automne 2021. Seule certitude, quatre possibilités sont en concurrence : prolongement du métro A vers l’Est lyonnais, du B sur le plateau nord, du D à La Duchère et création de la fameuse ligne E. Depuis, les tenants de chacun de ces scénarios battent campagne en ordre dispersé.
  • Ce qu’ils en disent. « Nous devons avoir une vision globale des mobilités dans la métropole, milite Marc Grivel. Nous appelons à des investissements lourds au nord et à l’ouest, qui a été oublié ces dernières années. » « Là où je leur en veux, c’est que c’est un enjeu structurant sur le long terme, peste Yann Cucherat. Mettre en opposition tous les territoires, c’est politiquement bien joué, ils divisent pour mieux régner. » Philippe Cochet abonde, amer : « La méthode qui dit “battez-vous et dansez devant nous pour qu’on voie qui est le meilleur danseur”, ce n’est pas à la hauteur de la deuxième agglomération de France. Nous avons toujours proposé un plan métro. Apparemment, le gouvernement met plusieurs milliards sur la table dans le cadre du plan de relance. Si nous avons la volonté de réaliser plusieurs lignes, nous avons la possibilité de demander des financements, mais ça n’a pas l’air d’être la volonté de l’équipe en place à la Métropole. »

    L’écologiste Jean-Charles Kohlhaas se veut rationnel : « Il y avait de nombreux projets, nous avons dû écrémer. Il en reste quatre ; or nous n’avons pas les moyens de faire les quatre en moins de 40 ans. La concertation est à notre initiative. Nous allons discuter de l’opportunité des projets et de leur priorisation. Tout est ouvert, de ne réaliser aucune ligne comme de faire les quatre. Le métro n’est pas un objet de desserte locale, il est utilisé par tous les métropolitains, et même au-delà, d’où la nécessité d’avoir une vision globale. »
  • Où en est-on. La concertation métro durera du 21 septembre au 15 décembre, avec l’objectif d’établir un plan métro avant la fin du premier semestre 2022.

RER à la lyonnaise

  • Pourquoi ça coince. L’attente est énorme de voir se réaliser un réseau express métropolitain tant le sujet a fait consensus lors des élections municipales, métropolitaines et régionales. Pourtant, rien n’avance du fait des relations plutôt tumultueuses qu’entretiennent Laurent Wauquiez et les écologistes. Chacun se renvoie la balle en étalant sa bonne volonté. Pourtant, pour l’heure, aucune rencontre n’a eu lieu entre les présidents des deux collectivités.
  • Ce qu’ils en disent. « Le président de Région a confirmé sa volonté d’aller dans ce sens, mais il faut que la Métropole participe, appelle Philippe Cochet. Il faut aller négocier avec l’État, avec l’Europe pour obtenir des financements. Si on reste les bras ballants, on va perdre cette capacité d’investissement. »

    Conseiller de la Métropole de Lyon le plus en pointe sur la question depuis plusieurs années, et élu cet été au conseil régional dans la majorité de Laurent Wauquiez, Christophe Geourjon souhaite également que la Région endosse le « leadership, le ferroviaire c’est sa compétence. La problématique, c’est de faire cohabiter des trains interrégionaux Mâcon – Lyon avec des trains locaux Villefranche – Lyon, donc on a besoin d’une autorité organisatrice, d’une tarification unique ». Or, c’est notamment là que le bât blesse : alors que le futur établissement public Sytral s’apprête à adopter le statut et le périmètre adéquats, Laurent Wauquiez menace de ne pas y prendre part. Pas de quoi agacer Jean-Charles Kohlhaas selon qui « celui qui paie décide. Ça ne me déplaît que ça soit lui qui souhaite donner le go, mais c’est donc lui qui prend la responsabilité de ne pas la donner. Si la Région dit non, qu’elle assume que ça n’avance pas. Mais nous sommes prêts à payer ». 

    Le vice-président délégué du Sytral liste les possibilités : « Nous sommes prêts à investir pour le train-train de l’Ouest lyonnais, doubler des voies, créer une quatrième branche, avancer sur la ligne ferroviaire de l’Est lyonnais, agir pour le Sathonay – Trévoux. Je comprends qu’il existe des besoins immenses dans la Région, qu’elle ne peut pas investir partout. C’est plutôt logique qu’elle arrose où c’est le plus sec, en territoire rural, en montagne, là où il n’y a pas de versements entrepris. Et donc, ce serait logique qu’elle investisse moins dans la métropole, qui est plutôt riche, mais qu’elle nous laisse investir alors. »
  • Où en est-on. Ce qui peut être adopté et déployé à court terme, c’est la mise en place d’une tarification et d’une billettique uniques. Puisque la ratification du plan État-Région 2021–2027 doit intervenir d’ici la fin de l’année, une rencontre Région-Métropole devra nécessairement intervenir  d’ici là si le RER à la lyonnaise veut enfin connaître la moindre avancée.

ZFE

L’entrée de la ZFE à Mermoz. © Thierry Fournier – Métropole de Lyon
  • Ce qu’ils en disent. « 180 000 à 200 000 véhicules risquent de ne pas pouvoir être changés à temps, s’alarme Marc Grivel. Je peux comprendre la mesure du point de vue de la transition écologique, mais pas de la justice sociale. » Candidat lors de la première version de la ZFE à la sauce Kimelfeld, le maire de Caluire-et-Cuire Philippe Cochet est nettement moins allant aujourd’hui : « Je n’aime pas quand on change les règles du jeu. Nous avions demandé à intégrer la ZFE avec un échéancier logique, des aides pour les professionnels, un accompagnement. On apprend aujourd’hui que le calendrier est bouleversé, que cela concerne tout le monde et débrouillez-vous. On assiste à une chasse aux pauvres. »

    Pour Yann Cucherat, « les Lyonnais vivant intra-muros s’y retrouveront peut-être, mais à l’échelle de la métropole, ceux avec le moins de facilité et pas vraiment le choix pour se loger ou se déplacer… ». Ce qui inquiète Pierre Oliver, c’est que « dans l’offre de transport soumise à la concertation, rien ne permettra de remédier à cela ». Plus nuancé, Christophe Geourjon est « plutôt pour l’extension », dans une démarche conduisant à « passer de la possession d’un véhicule particulier à l’usage d’un moyen de mobilité ». L’élu UDI incite ainsi la Métropole à développer une incitation à la multimodalité « qui permette de payer le parking, prendre une Citiz, un Vélo’v, une Dott suivant ses besoins » sur le modèle de ce qui se fait à Helsinki. Au sein même de la majorité, le parti communiste a clairement exprimé des réserves, et ce membre de l’exécutif métropolitain de trancher : « Si la ZFE doit se faire au préjudice des plus fragiles, ce sera sans moi. »

    « Nous allons construire le projet ensemble, tente de rassurer Jean-Charles Kohlhaas, conscient de la difficulté de l’entreprise. Il y a une vraie culture à faire évoluer et une obligation de fournir des alternatives, et pas seulement en transports en commun. La majorité des déplacements dans la métropole font moins de trois kilomètres et sont effectués en voiture. Or, il existe des alternatives : modes actifs, autopartage… On pourrait réduire de moitié l’usage de la voiture en faisant ces déplacements autrement. »
  • Où en est-on. Une concertation s’ouvrira le 20 septembre pour s’achever le 5 février. La première mesure concernant les particuliers devrait s’appliquer aux véhicules classés Crit’Air 5 dès l’été 2022. L’objectif est la fin du diesel dans un périmètre, très probablement élargi, d’ici 2026.

Modification du PLU

  • Pourquoi ça coince. Document cadre établissant l’usage du foncier métropolitain, le Plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLU-H) a été révisé en 2019 après sept ans d’intenses tractations et d’allers-retours avec les 59 conseils municipaux de la Métropole. Or, d’après le nouvel exécutif de Bruno Bernard, celui-ci reflète la vision de Gérard Collomb et de David Kimelfeld, et bride considérablement ses envies en matière de végétalisation et de logement social notamment. D’où l’idée d’une modification du PLU-H. Or, la modification, échelon inférieur à la révision, ne permet que des changements à la marge : inconfortable pour les Verts, préoccupant pour les oppositions qui se disent dans l’incertitude. En arrière-plan des débats : la vision de la ville portée par les écologistes et leur volonté, ou non, de produire du logement quand ils ont déjà posé qu’ils refusaient de densifier ou d’étendre le territoire.
  • Ce qu’ils en disent. « Si c’est une révision, au moins qu’on nous le dise », s’agace Marc Grivel, qui croit y voir le moyen de « réserver des surfaces pour tenir l’objectif de 5 000 logements sociaux. J’ai plusieurs exemples de gels de projets : extension d’école, construction de gymnase », glisse-t-il. « C’est une révision déguisée, assure Philippe Cochet. On est complètement en dehors des clous. Un certain nombre d’équipes municipales s’y opposent. À Caluire, j’avais prévenu que si elle était présentée en tant que telle, j’allais attaquer la révision. »
  • Où en est-on. Passé la concertation, une enquête publique doit avoir lieu cet automne pour une approbation en 2022 et une opposabilité au second semestre.

Finances

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  • Pourquoi ça coince. Budget, programmation pluriannuelle des investissements : à la Ville comme à la Métropole, une partie de l’opposition, au premier chef de laquelle la droite, a poussé des cris d’orfraie en voyant les écologistes accepter le choix de l’endettement afin de financer des investissements.
  • Ce qu’ils en disent. « Nous assistons à un dérapage sidérant, s’étrangle Étienne Blanc. Ils ont doté chaque maire d’arrondissement d’un cabinet. Ils sous-traitent même l’ouverture du courrier, ils passent des marchés pour tout. Accueillir des Afghans nécessite des investissements. Et en face, les recettes ne suivent pas avec la Covid et le ralentissement des constructions. Budgétairement, la situation va devenir extrêmement critique : il n’y a pas de réorganisation des services, d’embauches, pas de respect des 1 607 heures légales à la Ville de Lyon, pas de nouvelles pratiques administratives de numérisation ou de dématérialisation… Lorsque le gouvernement va resserrer les boulons et ne pas honorer certains de ses engagements, les conséquences seront lourdes », redoute le chef de file de la droite au conseil municipal. « Faire 16 ou 18 crèches c’est bien, c’est de l’investissement, mais c’est aussi du fonctionnement !, alerte Yann Cucherat. C’est le dernier mandat pour le climat, mais aussi pour que Lyon puisse absorber une crise. S’il y en a une autre dans 10 ou 15 ans… Ne plus vouloir accueillir de grosses entreprises, c’est se mettre en danger. C’est de l’emploi, c’est toucher de la fiscalité. »
  • Où en est-on. Le prochain débat d’orientation budgétaire (DOB) est prévu au mois de novembre.

Règlement local de publicité 

© Rodolphe Koller
  • Pourquoi ça coince. Suspendue à l’adoption du PLU-H, l’adoption d’un Règlement local de publicité (RLP) n’avait pas pu se faire dans les temps avant les élections métropolitaines de 2020. Qu’à cela ne tienne, le nouvel exécutif — un vice-président de la Métropole ayant comme délégation la réduction de la publicité — a repris le texte quasiment finalisé et l’a adapté à son goût. Le RLP s’est considérablement durci jusqu’à devenir l’un des plus restrictifs de France, au grand dam des professionnels et de l’opposition. En bref, interdiction des dispositifs numériques et de la publicité lumineuse sur toiture, extinction des publicités lumineuses de 22 h à 7 h, et interdiction de la publicité de grand format sur bâches de chantier ou bâches pérennes (sauf sur les chantiers des monuments historiques).
  • Ce qu’ils en disent. « Qui va anticiper nos pertes de recettes ?, anticipe déjà Philippe Cochet. Nous attendons des précisions de la Métropole. Réduire la place de la publicité est plutôt logique, les professionnels en sont d’ailleurs conscients, mais cela a des incidences importantes, les rentrées fiscales auprès des communes sont non négligeables », rappelle-t-il. Marc Grivel salue quant à lui un texte « très restrictif qui va plutôt dans le bon sens », mais déplore que « le nouvel exécutif [ait] tout remis à plat alors que tout était prêt, ce sont deux ans de perdus ».

    Du côté de Christophe Geourjon enfin, on rappelle que « la publicité, on en a besoin pour se faire connaître, et cela finance aussi les Vélo’v, les Abribus. Or dans la PPI, il n’y a pas les millions correspondant pour s’en occuper. En ce qui concerne la rénovation des façades, je ne vois pas les bâches comme des agressions à condition que ça ne soit pas monstrueux. Cela permet surtout de rénover thermiquement des bâtiments ». Et l’élu centriste de proposer que 70 à 80 % des publicités correspondent à l’avenir à un commerce de proximité, « ce que prévoyait le précédent règlement », glisse-t-il. Exemple : Apple en vente à la Fnac rue de la Ré.
  • Où en est-on. Le RLP devrait être soumis à l’approbation du conseil de la Métropole le 27 septembre prochain. Il devra ensuite recueillir l’avis des 59 communes la composant d’ici la fin de l’année, avant une enquête publique au printemps 2022 et une approbation à l’automne suivant.

Guillotière

© Susie Waroude
  • Pourquoi ça coince. Les oppositions se montrent fair-play sur ce point : la situation dont héritent les Verts place du Pont est ancienne. En revanche, les premières actions entreprises depuis le début du mandat et les solutions à moyen et long terme présentées aux riverains avant l’été laissent un peu tout le monde sur sa faim.
  • Ce qu’ils en disent. « On a le sentiment d’une collectivité qui décroche face à des communautés qui prennent le pouvoir. Ils donnent l’impression d’être démunis. » Le constat d’Étienne Blanc est sans appel. Et partagé par ses collègues de droite : « C’est un échec monstrueux, insiste Philippe Cochet. Un certain nombre de gens qui profitent de ce système voient très bien que l’exécutif vert n’a pas de volonté de reconquête. » Déplorant que « la Mairie a délaissé la Guillotière », Pierre Oliver appelle à « mener une politique de répression très forte de la Mairie en lien avec la préfecture ». Le maire du 2e arrondissement déplore également l’audit sur la vidéosurveillance lancé par la Mairie de Lyon sitôt son élection, dans un climat tendu au sein même de la majorité sur la question : « Cet audit, c’est un signal dramatique et 80 000 euros mis à la poubelle, s’agace-t-il. 15 à 20 % de la ville sont couverts par des caméras, cela signifie que 80 à 85 % ne le sont pas ; or le procureur nous a dit que c’était un outil indispensable. […] Tant qu’ils ne s’occuperont pas de ces questions de sécurité, ils n’obtiendront pas l’adhésion des Lyonnais. » Concernant ce quartier, Christophe Geourjon appelle quant à lui se pencher sur les dossiers urbanistiques– Clip, station de tramway, programme de rénovation de l’habitat — conjugués à une intensification de l’action policière et à l’utilisation de la vidéosurveillance. 

    Pour résoudre « le conflit d’usage entre des gens qui stagnent et qui passent » qu’il décrit, l’adjoint communiste à l’Urbanisme dans le 7e arrondissement, Boris Miachon-Debard, propose une rue de Marseille piétonne, « comme une Rambla ». L’idée était sortie des ateliers avec les habitants et pourrait se matérialiser relativement à moyen terme. « Cela implique de revoir le plan de circulation du quartier, de travailler avec les commerçants », indique-t-il, préférant ne pas se précipiter pour proposer un aménagement pérenne, quitte à procéder par phases.
  • Où en est-on. Une Maison du projet doit être installée dans l’ancien poste de police municipale du 7e arrondissement, rue Gilbert-Dru, afin de recueillir la parole des habitants, et leur permettre de rencontrer des élus. Des actions d’écoute devraient également être menées à même la place. Quant à la suite de la concertation, elle se fera au travers de réunions grand public ponctuelles, d’un comité de suivi régulier restreint, et d’ateliers citoyens réguliers.

Régie de l’eau

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  • Pourquoi ça coince. Déjà portée par les élus de gauche et écologistes lorsqu’ils étaient dans l’opposition, la reprise de l’eau en régie a suscité de vifs débats en conseil de la Métropole de Lyon.
  • Ce qu’ils en disent. « La première démarche de la Métropole après le vote de la reprise en régie directe, ça a été des recrutements supplémentaires : bravo, ironise Philippe Cochet. Ce seront des frais de fonctionnement supplémentaires au lieu de dégager des marges de manœuvre pour pouvoir investir. » Marc Grivel s’interroge également : « On se pose la question du moyen alors que c’est la finalité qui compte. Je n’aime pas le procès fait à un grand distributeur qui prend en charge des investissements. Cela nécessite aussi des compétences pointues, fait-il valoir. En même temps, ce n’est pas normal qu’ils réalisent des bénéfices démesurés sur un bien commun. » La question qui animedésormais l’élu Synergies, c’est celle de la gouvernance. « Comment faire pour que la décision appartienne aux élus ? C’est un service apporté aux habitants, pourquoi ne pas les faire participer ? Je suis très étonné que cela n’ait pas fait l’objet d’une démarche de participation citoyenne. »
  • Où en est-on. L’eau du Grand Lyon sera effectivement gérée en régie directe le 1er janvier 2023. D’ici là, il faudra notamment en passer par l’épineux transfert des salariés, et le cas échéant recruter pour pallier les départs.

Et aussi…

Les sujets fâcheux et nuages à l’horizon ne manquent pas sur l’agenda des écologistes. On aurait pu encore citer la piétonnisation dans le centre-ville, que la Ville de Lyon compte bien lancer cette année. Entre certains projets déjà soumis à concertation ou d’autres devant arriver bientôt, l’idée est de parvenir, à terme, à sortir peu ou prou la voiture de l’hyper centre. Les expériences déjà tentées sous les précédents mandats de Gérard Collomb et David Kimelefd s’étaient certes révélées attractives, mais pavées d’oppositions, de grognes et de dérogations à prévoir. Là aussi, le sujet est potentiellement inflammable. 

Tout comme celui des cantines scolaires qui avait mis le feu aux poudres en pleine crise de la Covid l’hiver dernier, lorsque Grégory Doucet, pour faciliter le service, avait choisi de servir un menu unique sans viande. Le débat devrait être resservi cet automne… D’après le cahier des charges encadrant le renouvellement du marché de la restauration scolaire, la Ville de Lyon va demander au prestataire qui sera prochainement choisi d’atteindre 75 % de bio en 2026, moins que les 100 % promis pendant la campagne. Les écoliers pourront faire le choix d’une option végétarienne quotidienne et, par ailleurs, deux menus « sans chair animale » par semaine seront imposés. 

Au menu de cette rentrée, la façon qu’ont les Verts d’exercer le pouvoir, notamment à la Métropole, devrait également attiser les contestations. De nombreux maires reprochent à l’exécutif son pilotage autoritaire et sans concertation. L’ensemble des groupes d’opposition s’en étaient également émus dans un communiqué commun, regrettant que les communes n’aient pas été suffisamment associées aux choix des projets portés dans le cadre de la programmation pluriannuelle d’investissements. Certains élus de droite et du centre se sont même assignés une mission désormais : rendre possible le détricotage de la Métropole, collectivité unique en France.

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