Samedi 16 octobre : notre Lumière du jour, la Nuit Jurassic
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Festival Lumière : la grande Leçon de Jane Campion, 13e Prix Lumière de Lyon
Cinéma Festival Lumière : la grande Leçon de Jane Campion, 13e Prix Lumière de Lyon
Révélée au monde entier avec la Leçon de piano (1993), Palme d’or au festival de Cannes, Jane Campion en a donné une grande depuis son arrivée au Festival Lumière de Lyon, jeudi. Une leçon de vie, de simplicité, de singularité aussi. La réalisatrice aux lunettes noires, à la tignasse blanche, passée du jean aux paillettes bohèmes en fin d’après-midi, est un être de grâce. Comme ses personnages, vous diront ses admirateurs de la première heure (et ils sont nombreux à Lyon), de ses premiers courts-métrages à son dernier long, présenté en avant-première à Lyon, déjà plébiscité à la Mostra de Venise et qui va sortir sur Netflix, Le Pouvoir du chien.
Soucieuse de l’écologie, d’un certain féminisme, Jane Campion a régulièrement été « la première femme » : première Palme d’Or au festival de Cannes, première présidente du jury…. Alors que pour elle, « un cinéaste ne doit pas avoir de genre ». Elle ne l’est pas au festival Lumière puisque Catherine Deneuve et une autre Jane, Fonda, l’ont précédée.
Hommages vibrants lors de la soirée
C’est une soirée riche en émotions qui était au programme de sa remise de prix. Les femmes lui ont rendu des hommages plus vibrants les uns que les autres. Les hommes aussi. Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière, l’a avoué : beaucoup ont été improvisés tant ils étaient nombreux à vouloir lui rendre hommage. Abd Al Malik lui a même composé un hymne, « Le piano de Jane Campion ». L’équipe du festival a retrouvé des images rares comme celles de Pierre Rissient, découvreur de talents et ami de Bertrand Tavernier, appelant de ses vœux que Jane Campion ait un jour le Prix Lumière… C’était il y a 10 ans.
C’est Julia Ducournau, émue aux larmes, qui lui a remis le prix. Celle qui, 28 ans plus tard, avec Titane, a été la 2e femme à décrocher la Palme d’Or.
« Merci beaucoup. Je ne sais dire que ça en français et… Un garçon sur la bicyclette ! », a déclaré Jane Campion, elle aussi en larmes. « Le cinéma m’a donné ma vie et je suis surprise qu’il ait tant marqué les femmes. Venir à Lyon, où a été inventé le cinéma, c’est comme venir à Bethléem. Merci Lyon, merci pour votre accueil : vous aimez le cinéma comme moi je l’aime ».
Jane Campion va poursuivre son week-end lyonnais. Samedi, elle « rejouera » la sortie des usines Lumière avant de clôturer l’édition 2021. Dimanche après-midi, à la Halle Tony-Garnier. Lyon gardera d’elle le souvenir d’une « Bright star ».
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