Tuerie de Saint-Andéol : Bruyas, le « Romand du Rhône » remis en liberté

Assises de Lyon
Tribunal de Lyon (illustration) © DR

Info Tribune de Lyon – Affaire criminelle parmi les plus retentissantes de l’histoire judiciaire récente et de la région de Lyon, la tuerie de Saint-Andéol va connaître un nouveau  rebondissement avec la libération, ce lundi, de l’auteur de ce quadruple assassinat. Sa peine de réclusion à perpétuité est suspendue pour motif médical.

Rebondissement dans une des affaires criminelles les plus retentissantes de la région lyonnaise. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre assassinats perpétrés à Saint-Andéol (Rhône) en 1995 par la cour d’assises de Lyon, Eric Bruyas, 53 ans, va pouvoir ressortir de prison. Selon les informations de tribune de Lyon, l’homme surnommé « le Romand du Rhône », en référence à l’affaire du faux médecin qui avait éliminé sa famille à la même époque, doit sortir du centre pénitentiaire de Roanne dès lundi.

Sa libération a été ordonnée jeudi par le tribunal de l’application des peines de Roanne, pour motif médical, et le parquet n’a pas formulé d’appel suspensif. Atteint d’un cancer au poumon, le détenu va ressortir du centre pénitentiaire de Roanne, après vingt-six ans de détention.

« Un choc »

« C’est un choc pour ma cliente, il est difficile de l’accepter pour elle. Les magistrats n’ont pu que suivre l’avis des médecins », réagit sobrement Frédéric Lalliard, avocat partie civile pour l’ex-épouse du meurtrier. Condamné à la perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, Bruyas a multiplié les demandes de remises en liberté. A chaque fois, la justice a rejeté ses demandes de libération conditionnelle, estimant que l’auteur de la tuerie familiale restait dans le déni, et risquait de résider à proximité des familles concernées par le drame. La cour d’assises l’avait déclaré coupable de l’assassinat de ses beaux-parents et de deux de leurs enfants, tués à coups de carabine avant l’incendie de la scène de crime, ce qu’il n’a cessé de nier.

La période de sûreté de 22 ans prononcée par la cour d’assises de Lyon était arrivée à échéance depuis 2017. Une énième demande de remise en liberté a été rejetée en janvier. « Sa santé s’est rapidement dégradée, les médecins ont constaté l’extrême gravité de son état, les juges estiment qu’il doit pouvoir se soigner dignement », commente Javotte de Brem, pénaliste lyonnaise qui venait de reprendre les intérêts du détenu.

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