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Incidents OL-OM: l'avocat du supporter lyonnais "satisfait" du jugement rendu

Le supporter lyonnais qui a lancé dimanche soir une bouteille d'eau sur la tête de Dimitri Payet lors d'OL-OM a été condamné ce mardi à six mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction de stade. Alors que du ferme avait été requis, son avocat s'est montré soulagé à la sortie du tribunal.

Wilfried S. ne dormira pas en cellule ce mardi soir. Deux jours après l'arrêt prématuré du match OL-OM au Groupama Stadium, le supporter lyonnais qui a jeté une bouteille d'eau sur la tête de Dimitri Payet a été condamné à six mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction de stade, par le tribunal correctionnel de Lyon. Une peine juste, selon son avocat.

"Je reste intimement persuadé que ce n’était pas son souhait de blesser Dimitri Payet qu’il ne connaissait pas, a réagi Me David Metaxas à la sortie du tribunal. Ce n’était pas non plus son souhait de causer l’interruption du match. Cela a été entendu. Il s’en veut, clairement. S’il pouvait à lui seul indemniser tout le monde, il le ferait. Bien évidemment il n’en a pas la capacité. Mais c’est un homme soulagé, qui va pouvoir retrouver une vie normale après tout ce chaos judiciaire et médiatique. Je crois qu’il aspire maintenant à beaucoup plus de sérénité. Encore une fois il présente ses excuses à tout le monde : aux clubs, aux supporters, et bien évidemment à titre principal à Dimitri Payet. Il regrette son geste."

L'interdiction de stade? "Quand on fait quelque chose de grave dans un stade, on n’y a plus sa place"

Alors que la procureure avait requis six mois de prison ferme (et également cinq ans d'IDS), l'avocat s'est dit soulagé que le tribunal se soit montré plus clément. "C’est une décision qui me satisfait, a-t-il poursuivi. Du moment où une personne ressort libre du tribunal alors que de la prison ferme avait été demandée, je suis satisfait. La peine requise était incompréhensible, disproportionnée. On a voulu faire un exemple, mais l’exemplarité n’est jamais une bonne chose. J’ai considéré que la justice était un peu en mission commandée. Heureusement les magistrats du siège sont souverains, indépendants, et ils viennent de le prouver."

Quant à l'interdiction de stade, Me Metaxas la considère "absolument légitime". "Il (son client) a eu un comportement antisportif, qu’il faut bannir des stades, estime-t-il. Il le savait, il l’accepte. Il a fait 20 ans de stade, il attendra cinq ans pour retourner au Groupama Stadium. Il sait aussi qu’il a fait du tort à tout le monde et que pendant un temps il n’aura plus sa place dans les stades. C’est aussi le message du jour : quand on fait quelque chose de grave dans un stade, on n’y a plus sa place."

C.C avec Edward Jay