Test du Covid-19 dans un drive à Villefranche-sur-Saône © PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Covid-19 à Lyon : deux ans après le premier confinement, le nombre de cas en légère progression dans le Rhône

Après plus d'un mois de forte chute, le nombre de cas de covid-19 repart à la hausse à Lyon ces derniers jours. Encore loin des chiffres de mi-décembre, la reprise épidémique dans le Rhône est moins élevée que dans certains autres départements de France.

Deux ans jour pour jour après l'annonce du premier confinement par Emmanuel Macron, le Covid-19 est encore bien présent dans le quotidien des Lyonnais. L'ombre d'une sixième vague de cas de covid-19 semble encore loin, mais les chiffres révélés par Santé Publique France ces derniers jours montrent une très légère reprise épidémique dans le Rhône.

Pas de quoi être alarmiste cependant, alors même que depuis le début de la semaine la France connaît un peu de répit sur le front du Covid-19. L'allégement des restrictions sanitaires, qui marque la fin du port du masque dans la majorité des lieux et la suspension du pass vaccinal permet effectivement aux Lyonnais de souffler. Un choix assumé par le gouvernement alors que les contaminations repartent à la hausse depuis la semaine dernière. "Nous avons pris la bonne décision. La charge hospitalière de ce rebond sera contenue. On n’a pas de risque de saturation des hôpitaux " a ainsi assuré ce mercredi 16 mars sur France Info le ministre de la Santé Olivier Véran, tout en invitant les plus fragiles "à continuer à porter le masque".

Légère augmentation dans le Rhône

Au cours des dernières semaines, à Lyon et dans le Rhône, un pic de contaminations avait été atteint le vendredi 21 janvier, où 4 655 cas positifs pour 100 000 habitants étaient enregistrés sur une semaine glissante. Finalement, le taux d’incidence avait atteint son niveau le plus bas depuis plusieurs mois le 4 mars, pointant ainsi à 336. Après une stabilisation de quelques jours, celui-ci est reparti à la hausse est atteint désormais 397,3 cas pour 100 000 habitants, selon les dernières données de Santé publique France arrêtée au 13 mars. 

L'évolution du taux d'incidence (courbe rouge) dans le département du Rhône. Source : Santé publique France

La reprise épidémique est néanmoins relativement contenue dans le Rhône en comparaison à de nombreux autres départements français où le taux d’incidence dépasse encore les 1 000, comme dans la Manche, le Finistère, les Ardennes, la Moselle ou la Meuse. En France, l'incidence moyenne est de 686,2, là-encore largement supérieure à celle du Rhône. 

"Décroissance" attendue en avril

Cette hausse des contaminations, Yazdan Yazdanpanah, membre du Conseil scientifique, y voit "trois raisons". Invité de nos confrères de France Inter dimanche, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat à Paris expliquait que la courbe remonte sous la présence du sous-variant BA2, "un peu plus transmissible", la "réouverture des écoles" après les vacances et "probablement un relâchement de la population, qui est assez normal".

Pour autant, à en croire le ministre de la Santé Olivier Véran, qui s’appuie sur les modélisations de l’Institut Pasteur, "une décroissance" est attendue dès le mois d’avril. Avant cela le nombre de contaminations devrait continuer de "monter jusqu’à la fin mars" et "risque d’atteindre 120 000 / 150 000 contaminations par jour".

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POUR ALLER PLUS LOIN

Dr Sophie Trouillet-Assant, chercheuse aux Hospices Civils de Lyon (HCL) et et au Centre International de Recherche en Infectiologie (CIRI) de Lyon, était l'invitée de la quotidienne de Lyon Capitale le 10 février 2022. La chercheuse est spécialisée dans les travaux sur le covid long.

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