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Incidents après le second tour à Lyon: Grégory Doucet répond aux accusations de Laurent Wauquiez

Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet pose le 28 juin 2021 à l'hôtel de ville de Lyon

Le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet pose le 28 juin 2021 à l'hôtel de ville de Lyon - JEFF PACHOUD © 2019 AFP

Des incidents ont éclaté, dimanche soir à Lyon, en marge du second tour de la présidentielle. Le maire de la ville remet notamment en cause le temps d'intervention de la police nationale.

Nouvelle passe d'armes entre Lyon et la région. Le maire de la ville, Grégory Doucet, a répondu ce jeudi à un tweet de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui accuse l'édile de "se défausser de ses responsabilités" après les incidents survenus dimanche soir.

Quelques minutes après l'annonce des résultats du second tour de l'élection présidentielle, des violences ont éclaté. Des policiers municipaux ont notamment été visés par des tirs de mortiers lors d'un rassemblement de militants d'ultra-gauche et de gilets jaunes, dans le 1er arrondissement.

"Votre accusation, M. Laurent Wauquiez, est grave et indigne de votre fonction, écrit Grégory Doucet, sur son compte Twitter. Afin de protéger le scrutin et le personnel, la ville de Lyon avait mobilisé plusieurs équipages municipaux en prévention de tels désordres ou agressions."

Une intervention tardive de la police nationale?

Le maire EELV reproche d'ailleurs à la police nationale d'avoir tardé à intervenir.

"Le dimanche 24 avril, à 21h37, dès la mise en mouvement du cortège, l'information a été immédiatement transmise au centre de commandement de la police nationale, déclare-t-il. Puis nos policiers municipaux ont courageusement fait face et protégé les citoyens et les agents. Leurs collègues de la Police Nationale sont arrivés à 21h50 sur site en renfort."

Une version démentie par le préfet du Rhône: "La police municipale a informé la police nationale de tirs de mortiers à 21h38, détaille Pascal Mailhos. À 21h39, un premier équipage de police nationale arrivait sur place."

Des "propos démagogiques"

La préfecture affirme que la dispersion des manifestants avec des grenades lacrymogènes s'est faite dans les minutes qui ont suivi l'alerte. En revanche, faute de caméras de vidéo-surveillance dans ce secteur, il a été difficile selon le préfet du Rhône de suivre la progression du cortège pour contenir la manifestation.

Une accusation reprise par Laurent Wauquiez qui demande au maire de la ville d'en installer pour "protéger les habitants et la police". "Pendant combien de temps le maire va-t-il continuer à se défausser de ses responsabilités et quand va-t-il enfin assumer d'installer des caméras, comme nous le proposons, pour protéger les habitants et la police?", s'interroge-t-il, sur son compte Twitter.

De son côté, Grégory Doucet rappelle que la poste de commandement de sécurité "a pu sivre les mouvements des individus dans les Pentes de la Croix-Rousse, grâce aux caméras présentes".

"Les images ont été transmises et communiquées au centre de commandement de la police nationale en temps réel, comme il est d’usage, insiste-t-il. La sécurité de nos concitoyens mérite mieux que vos propos démagogiques et faux, M. Laurent Wauquiez."

Par ailleurs, le maire profite de cette série de tweets pour faire une suggestion à Laurent Wauquiez qui prévoit de baisser les subventions aux acteurs culturels lyonnais: "soutenir les acteurs culturels est un levier essentiel pour favoriser la paix civile et le vivre ensemble". "En coupant les budgets, votre action y porte préjudice", fustige-t-il.

Aline Picard et Solenne Bertrand