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La crise ukrainienne pèse déjà sur l'activité des entreprises française

Le conflit à l'Est de l'Europe pèse sur les TPE et PME. Elles font part d’une situation de trésorerie en légère dégradation et les intentions d’investissement fléchissent, selon le dernier baromètre réalisé par BPI France et Rexecode.

Près de la moitié des dirigeants de TPE et de PME s'attend à être fortement pénalisé par la crise ukrainienne. Car la guerre à l'Est est venue amplifier toutes les difficultés accumulées ces dernières années à cause de la pandémie: hausse des prix, difficulté d'approvisionnement...

Les premiers effets se font d'ailleurs déjà sentir, selon le dernier baromètre réalisé par BPI France et Rexocode. Alors que les conditions d’accès au crédit restent favorables malgré un léger resserrement, les intentions d’investissement pour 2022 fléchissent un peu: 55 % des dirigeants comptent investir cette année, contre 59% au trimestre précédent. Les trésoreries sont aussi de plus en plus sous pression.

Du côté des contraintes de production, si les difficultés de recrutement restent la principale préoccupation des dirigeants (56%), les coûts et les prix trop élevés représentent un frein de plus en plus puissant à l’activité.

Pour faire face à la situation, plus de 60% des chefs d'entreprises prévoient d'augmenter leurs prix, c'est 3 points plus qu'il y a 3 mois. Et malgré ces hausses, 44% d'entre eux pensent que leurs marges vont tout de même baisser. D'autant plus que les salaires ont été revus à la hausse.

En clair, tous les indicateurs sont en train de se dégrader. Toutefois, les auteurs de l'étude assurent qu'il n'y a rien d'alarmant. Si de plus en plus d'entreprises ont dû puiser, voire dépenser la totalité des prêts accordés par l'Etat pendant la crise, le nombre d'entreprises qui redoutent de ne pas pouvoir rembourser reste stable, à seulement 9%.

Caroline Morisseau