Les inflexions pour réaffirmer Confluence comme un écoquartier

Publié le 11/05/2022

L’actuelle majorité réduit la place de l’automobile dans les nouvelles opérations et les nouveaux espaces publics. Quant aux logements, ils sont plus sobres et abordables que jamais.

Dernière ligne droite. Imaginée sous Raymond Barre voire Michel Noir, la Confluence sera achevée vers 2030. Une échéance suffisamment proche pour appréhender sa finalisation. « Un quartier regardé en Europe et au-delà », a vanté le maire, Grégory Doucet, à l’occasion d’une visite de presse, ce mardi. L’actuelle majorité entend bien renforcer sa vocation d’écoquartier (affirmée dès l’origine)  par quelques inflexions. Sur les déplacements : 16500 m2 seront dévolus aux piétons, nous a-t-on dit. Le prolongement de la rue Delandine s’affirmera comme « le chemin des écoliers », sans voiture, flanqué de végétation. De façon générale, le plan des futures rues est pensé pour dissuader le trafic de transit selon un logique de super-ilots. Et si un jour le pont des Girondins (vers Gerland) se concrétise, ce sera une passerelle mode doux, nous a confié Béatrice Vessiller, vice-présidente à l’urbanisme.

Un garage pour dix logements

Dans le même élan, a été supprimé le deuxième parking public sur le quai Perrache prévu initialement. De même, les futurs programmes ne comprendront pas de parkings souterrains excédant l’emprise des bâtiments, permettant aux espaces verts d’être de pleine terre, contrairement à certains de la Zac 1. Une évolution facilitée par la modification du plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLU-H) qui  n’impose aux promoteurs qu’une seule place de stationnement pour 10 logements (contre six places pour dix précédemment). La réduction des garages pourrait permettre de mieux valoriser les sous-sols, qui pourraient être dévolus à des mini-centrales de mobilité ou de la logistique urbaine. Une expérimentation a déjà cours à l’intérieur du parking public avec des vélos cargos électriques.

Si la place  de la voiture sera restreinte dans le quartier, elle sera toujours bien là sur sa frange Est, avec l’autoroute. Grégory Doucet a pourtant affirmé de ne pas avoir renoncé à retrouver un jour la connexion au Rhône. Une première reconquête – « un signal » – aura lieu en face du musée, au bord du pont du pont Pasteur, devant le restaurant le Bellona. C’est notamment cette pointe sud qui sera le plus végétalisée, avec le Champ, première forêt urbaine avant l’heure. 2000 arbres auront été plantés d’ici à 2030. Sont privilégiées des essences résistant à nos étés plus chauds. Le secteur comprendra une grande aire de jeux pour enfants, sur le modèle de celle de Blandan. C’est ici qu’une expérimentation a lieu : la terre de chantier a été refertilisée pendant deux ans.

Un bâtiment sans chauffage

On en oublierait presque les habitations. 1200 logements restent à bâtir. A côté de l’Hôtel de Région, le programme Albizzia est en cours de construction (une tour d’habitation, quatre bâtiments), Voici le premier îlot à ossature bois développé par Woodeum et Utei. « Un puits de carbone », selon  Raphaël Michaud, adjoint à l’urbanisme. Le prochain chantier sera celui de B1C1 (entre Lumen et les constructions actuelles), 11 immeubles dressés par Nexity, comprenant 19 000 m2 d’habitations et 12 000 m2 de tertiaire – notamment de l’enseignement supérieur.

L’opération comprend deux tours de 50 mètres de haut. Notamment l’Essentiel, un immeuble sans chauffage ni climatisation garantissant une température de 22 degrés l’hiver et 26 l’été, proposé par l’architecte autrichien Dietmar Eberlé. La programmation : 35% de logements sociaux, 25% d’accession abordable (bail réel solidaire) et 40% de prix libres. « Une vraie réorientation », a commenté Renaud Payre, vice-président à l’Habitat. L’ilot D3 sera dédié à un bailleur. Béatrice Vessiller affirme vouloir proposer ci et là des bureaux et locaux d’activités abordables à de jeunes entreprises, avec des prix bas comme « 100 euros par m2 et par an ».

 

 

 

 

 

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