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Piqûres en boîte de nuit à Lyon: 22 BDE demandent "l'aide" de la ville "pour lutter contre ce fléau"

Photo d'illustration.

Photo d'illustration. - FLORIAN DAVID © 2019 AFP

Ces étudiants lyonnais ont écrit une lettre au maire Grégory Doucet, lui demandant plus d'accompagnement et de moyens.

Des BDE lyonnais se mobilisent pour mettre fin aux piqûres de GHB dans les boîtes de nuit. Vingt-deux bureaux des étudiants d'écoles de Lyon, deuxième ville étudiante de France, ont adressé ce mercredi une lettre au maire (EELV) Grégory Doucet ainsi qu'à ses adjoints à la sécurité et à la vie étudiante, Mohamed Chihi et Chloë Vidal, afin d'agir contre ce phénomène.

"Je ne rejette pas la faute sur la mairie bien au contraire, mais le problème est là, il est grave, c'est le moment où jamais pour s'en occuper. C'est la fulgurance du problème qui a pris tout le monde de court", souligne auprès de BFM Lyon Antoine Corral, président du BDE Mbway-Lyon et représentant des signataires de la lettre.

Augmenter la prévention, renforcer la réglementation

Dans ce courrier, ils appellent la municipalité à davantage d'accompagnement face à ce fléau qui touche de plus en plus les soirées étudiantes. Les BDE signataires demandent notamment d'augmenter les opérations de prévention, de financer de nouvelles mesures de sécurité et de renforcer la réglementation actuelle.

"Si la responsabilité de l’ensemble des parties organisatrices de ces soirées est à assumer, les associations étudiantes et les lieux de vie nocturnes ne peuvent pas être les seuls à gérer le comportement déviant de certains", estiment les BDE signataires dans ce courrier.

"Une psychose qui s'installe"

Depuis plusieurs semaines, les témoignages de jeunes étudiants victimes de piqûres de GHB en boîte de nuit se sont multipliés un peu partout en France. Des plaintes ont déjà été déposées. Dans le Rhône, plusieurs cas ont été signalés notamment au Ninkasi Gerland.

Un homme de 24 ans, muni d'une seringue et d'un dérivé du GHB, a d'ailleurs été interpellé dimanche dernier au sein de cet établissement. L'enquête s'oriente toutefois vers l'hypothèse d'une consommation personnelle de ces substances.

La multiplication du recensement de piqûres crée un "climat de peur générale légitime et nauséabond", selon les auteurs de la lettre adressée à Grégory Doucet.

"Il y a une psychose qui s'installe, je trouve qu'elle est légitime. Le problème peut être partout. C'est un problème qui touche majoritairement les femmes mais aussi les hommes. On veut que ça se règle le plus vite possible mais dans les meilleures conditions", espère Antoine Corral.

Comme le BDE Mbway-Lyon, 22 bureaux d'associations étudiantes ont au total, signé la lettre à Grégory Doucet. Le BDE de l'ECAM, de l'ESSCA ou encore de l'IUT Lyon 3 font également partie des signataires.

Gauthier Hartmann