Y-Brush va lever 5 millions d'euros pour produire la seule brosse à dents électrique made in France

Du concept à l'industrialisation, il n'y aura qu'un pas ou presque pour Y-Brush. La startup industrielle lyonnaise s'apprête à investir une enveloppe globale de 10 millions d'euros au cours des cinq prochaines années, dans sa première usine de production en volume de brosses à dents électriques. Pour soutenir et accélérer sa croissance, elle devrait clôturer très prochainement une levée de fonds de 5 millions d'euros.
Y-Brush a déjà vendu 60.000 unités de sa brosse à dents innovante en 2021 et vient d'emménager il y a quelques semaines dans de nouveaux locaux de 1.500m², situés dans l'agglomération lyonnaise. Un nouveau site industriel, dix fois plus vaste que l'atelier historique.
Y-Brush a déjà vendu 60.000 unités de sa brosse à dents innovante en 2021 et vient d'emménager il y a quelques semaines dans de nouveaux locaux de 1.500m², situés dans l'agglomération lyonnaise. Un nouveau site industriel, dix fois plus vaste que l'atelier historique. (Crédits : Y-Brush)

"Le closing est imminent", affirme Benjamin Cohen, cofondateur fin 2017 avec Christophe Cadot, de la startup industrielle lyonnaise Y-Brush (Fasteesh). Dans les toutes prochaines semaines, - avant l'été si tout va bien-, elle devrait pouvoir annoncer officiellement sa nouvelle levée de fonds, de l'ordre de 5 millions d'euros, menée auprès d'investisseurs privés, de family offices et d'un fonds d'investissement.

Cette opération doit lui donner les moyens de déployer massivement sa brosse à dents innovante.

Fruit de plusieurs mois de R&D, cette brosse à dents électrique en forme de Y épousant la forme des mâchoires est tapissée de 35.000 petits poils de nylon. Grâce à des vibrations électriques, elle permet un brossage des dents en 10 secondes. Contre deux minutes (préconisation officielle) pour un brossage traditionnel.

Lancée sur Kickstarter mi 2019 et présentée officiellement lors du CES de Las Vegas de la même année, la Y-Brush s'est vendue à plus de 20.000 unités en 2020. Et à plus de 60.000 en 2021 (chiffre d'affaires non communiqué). 2022 s'annonce sur la même tendance avec une ambition de 180.000 à 200.000 unités, boostée par la mise en rayon depuis quelques mois dans les réseaux digitaux de la Fnac, Darty et Boulanger et très prochainement dans leurs rayons physiques.

La startup de 28 salariés, qui flirte désormais avec l'équilibre financier, compte bien poursuivre son triplement annuel dans les prochaines années.

10 millions d'euros d'investissements dans les cinq prochaines années

Pour porter ses ambitions, Y-Brush a emménagé il y a quelques semaines dans de nouveaux locaux de 1.500m², situés dans l'agglomération lyonnaise. Un site industriel, dix fois plus vaste que l'atelier historique. Sur place est fabriquée la tête de la brosse à dent et l'assemblage de l'ensemble.

"Il s'agit de la seule usine française de fabrication de brosses à dents électriques. Nous prenons notre part dans la réindustrialisation française, c'est primordial pour nous", insiste Benjamin Cohen. "Ces 10 millions d'euros doivent nous permettre d'augmenter nos capacités de production afin d'être en mesure de produire un million de brosses à dents par an d'ici cinq ans".

Une seconde ligne de production est ainsi envisagée dès l'année prochaine. Une ligne développée sur mesure pour Y-Brush puisqu'il n'existait pas jusqu'ici de telles brosses à dents.

La startup industrielle lyonnaise, qui avait déjà investi plus de 2 millions d'euros depuis sa création dans le développement de son innovation puis de son industrialisation, prévoit par ailleurs de recruter une quinzaine de salariés d'ici à la fin de l'année.

Export et diversification

Si la brosse à dents reste le pivot central de Y-Brush, l'entreprise a étoffé son catalogue ses derniers mois avec des diversifications dans des produits complémentaires : du dentifrice à croquer par exemple, des distributeurs de dentifrice ou encore du fil dentaire. Produits dont elle sous-traite la fabrication, avec un fil rouge : du made in France responsable.

Autre axe de croissance majeur : l'export. Les ventes à l'international représentent déjà actuellement 30% des ventes, uniquement via son site internet. D'ici à la fin de l'année, des contrats avec les premiers revendeurs/dtistributeurs internationaux devraient être signés.

Y-Brush vise un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros d'ici 5 ans.

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Commentaire 1
à écrit le 23/05/2022 à 14:34
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Le premier dentifrice est apparu en France, suite à la Libération par les Américains. Je suis née en mars 1944, et je me souviens des boites rondes contenant une pastille de dentifrice solide, sur laquelle on frottait une brosse à dents mouillée J...

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