Crédit : le Sytral

Après la Métropole, la création de la SPL mobilités crée (aussi) des remous au Sytral

Une SPL mobilités (Société publique locale mobilité) va être créée. Pas forcément opposée sur le fond, l'opposition dénonce (encore) des décisions sans concertation des écologistes à la tête de la Métropole et du Sytral.

C'est technique. Une nouvelle structure va être créée pour intervenir dans les domaines du stationnement, de la mobilité, des transports, de la voirie et de l'espace public. Quel est l'objectif de cette SPL mobilités ? "Dans un premier temps il s’agira d’exploiter et de développer ensemble des services à la mobilité qui gagnent en cohérence lorsqu’ils sont réunis : stationnement voiture et vélo (en ouvrage, en P+R, sur voirie...), autopartage en station, conseil en mobilité. L’outil est évolutif et permet dans le temps l’intégration d’autres collectivités et d’autres activités", explique Sytral Mobilités.

Cette structure doit notamment reprendre la gestion des parcs relais du Sytral, le stationnement payant dans les rues à Lyon, la gestion, l'exploitation et la maintenance de 15 parcs métropolitains de stationnement ou encore la gestion, l'exploitation et la maintenance des parkings relais de gares TER et d'aires de covoiturage. Mais aussi le déploiement opérationnel d’une offre de stationnement sécurisée pour les vélos et le déploiement à large échelle d’un dispositif d’autopartage en stations en lien avec l’amplification de la ZFE (Zone à faibles émissions).

La création et l'approbation de ce projet avait été validée d'une courte tête à la Métropole de Lyon, avec des crispations y compris dans la majorité de Bruno Bernard, le président écologiste de la Métropole. Nathalie Perrin-Gilbert, l'adjointe à la culture à la ville de Lyon, était montée au créneau. Comme souvent.

L'opposition, centriste comme de droite, avait (encore) fustigé la méthode de concertation des écologistes. Et aussi la nouvelle gouvernance dans cette nouvelle structure, où les 4 représentants de la Métropole de Lyon dans cette nouvelle structure sont... tous dans la majorité métropolitaine : les écologistes Fabien Bagnon et Sofia Popoff, l'insoumis Laurent Legendre et la socialiste Sandrine Runel.

"Sur la forme, c'est extrêmement choquant"

Ce jeudi, au Sytral, le sujet est revenu sur la table. La création et l'approbation de cette SPL mobilités ont été votés au Sytral, où les écologistes bénéficient d'une large majorité. Mais des membres du conseil d'administration, qui ne sont pas des représentants de la Métropole, ont fustigé la méthode.

"Nous voyons arriver des délibérations dont nous avons jamais entendu parler. Sur la forme, c'est extrêmement choquant et ça va à l'encontre du principe de confiance dans lequel nous travaillons. Un projet de cette ampleur, il n'a pas été pensé en 15 jours. Ca fait plusieurs mois que vous travaillez sur le sujet. Découvrir des délibérations et des décisions comme celle-ci sans y être associés, ce n'est pas correct", a fustigé Pascal Ronzière, 2e vice-président Sytral Mobilités, en qualité de conseiller communautaire de la CA Villefranche Beaujolais Saône.

"On se voit régulièrement et a jamais évoqué ce sujet. Il aurait été plus plaisant de le découvrir auparavant en réunion", a regretté de son côté Daniel Valéro, maire de Genas, 3e vice-président de Sytral Mobilités, en qualité de conseiller communautaire de la CC Est Lyonnais.

Avec les 4 représentants de la Métropole de Lyon (et un de la Ville de Lyon), deux représentants Sytral Mobilités siègeront dans le futur conseil d'administration de la SPL mobilités. Damien Combet, le maire de Chaponost, a demandé que les territoires hors Métropole ne soient pas oubliés. Une demande qu'il savait évidemment... vaine.  Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon et du Sytral, et Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon et du Sytral seront les deux représentants de Sytral Mobilités.

Une non ouverture à l'opposition qui ne devrait pas calmer les (nombreuses) attaques sur la gouvernance de Bruno Bernard.

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POUR ALLER PLUS LOIN

En décembre 2021, à la Métropole de Lyon, une délibération sur la désignation des représentants de la Métropole dans le futur Sytral avait été vivement critiquée par l'opposition.

Lyon Capitale vous avait fait un long décryptage de cet épisode ICI

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Michèle Vullien, conseillère à la Métropole de Lyon et élue au Sytral depuis 1995, a quitté son siège au Sytral fin 2021 "la mort dans l'âme". Elle ne digère pas la désignation, très controversée, des représentants de la Métropole dans le futur super Sytral. Elle s'en expliquait fin décembre 2021 dans 6 minutes chrono, la quotidienne de Lyon Capitale.

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