Lyon. Paul Rondin est-il le mieux placé pour remplacer Dominique Delorme aux Nuits de Fourvière ?

26 septembre, 2022 | Actualités Lyon, Concerts & Festivals, Évènements à Lyon, INDISCRETIONS, LES SPECTACLES | 0 commentaires

Texte : Marco Polisson – Âgé de 66 ans, Dominique Delorme a annoncé son départ à la retraite et abandonner le siège de directeur des Nuits de Fourvière qu’il occupe depuis 2003. « Bon débarras ! » murmure-t-on dans le milieu des tourneurs et des festivals.

Les Nuits de Fourvière viennent de refermer leurs portes sur une bonne note, en ayant retrouvé leur fréquentation d’avant la pandémie. Son directeur Dominique Delorme, chouchou de Télérama et de Libé se gargarise du succès du festival en omettant sciemment d’avouer la raison principale de cette réussite… artificielle. Par ignorance ou complaisance, nos confrères font généralement l’impasse sur ce secret de polichinelle. On va donc s’en charger, histoire de vous affranchir définitivement à ce sujet.

3 millions d’euros de subventions et le site gracieusement mis à disposition

Henri Salvador enflammant les Nuits de Fourvière 2001. Le festival n’est pas sorti de terre en 2003, comme le laisse croire son actuel directeur – Photo Philippe Gandelin

« Les “Nuits” affichent le plus gros budget des festivals de la région, avec 12 millions d’euros » révèle Dominique Largeron, dans sa lettre Lyon Entreprises. Sur cette somme alimentée par la billetterie et les partenariats, plus de 3 millions d’euros émanent de la Métropole de Lyon. Auxquels se rajoute l’avantage en nature que constitue la mise à disposition gratuite du théâtre antique de Fourvière pendant deux mois, soit l’équivalent de plusieurs centaines de milliers d’euros si l’on s’en tient au prix du marché.

Le succès de ce festival repose principalement sur sa programmation. Et, vous l’aurez compris, il est plus facile de faire ses courses avec un portefeuille bien garni qu’avec quelques pièces jaunes. Il est dû essentiellement à cette énorme subvention qui lui permet de faire venir des artistes de renom et crée une distorsion de concurrence avec les autres festivals privés ou associatifs qui ne peuvent suivre ses surenchères… financées par le contribuable (surtout celui qui ne met pas les pieds à Fourvière).

Yves Girard, directeur des Nuits de Fourvière, et le photographe Mario Gurrieri, lors de la soirée Pascal Obispo en 2001. Le Village connaissait à cette époque, chaque soir, une ambiance « Festival de Cannes » totalement disparue depuis 20 ans

Au niveau perso, son égo est toujours resté à flot. Dans toutes ses interviews, depuis 20 ans, il n’a eu de cesse d’effacer le nom de son prédécesseur Yves Girard, au point que la jeune génération de journalistes est persuadée que c’est lui qui a créé le festival. Ça va lui faire un drôle d’effet si son successeur adopte la même attitude irrespectueuse à son égard. Dans l’inventaire, on n’oublie pas non plus la façon dont Dominique Delorme a fait main basse sur le petit bar de la Montée Cardinal Decourtray.

Les pistes du Festival d’Avignon et de Kaamelott

A la différence de Thierry Teodori, qui a passé le relais de la Halle Tony Garnier à Thierry Plat (reportage ici), et qui va conseiller les patrons de la nouvelle aréna de l’OL, il ne laissera pas un souvenir impérissable à Lyon, ni dans le milieu de la culture, ni chez les tourneurs et encore moins dans le microcosme festivalier. Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole, avec lequel il partage le même débraillage vestimentaire et la moue post-soixante-huitarde, lui a confié la mission de lui trouver son successeur… jusqu’au prochain festival.

Selon nos sources, la piste la plus sérieuse pour le remplacer serait Paul Rondin, directeur délégué du Festival d’Avignon auprès de d’Olivier Py de 2014 à 2022. Les deux hommes ont récemment transmis le flambeau à Tiago Rodrigues. Âgé de 51 ans, Paul Rondin maîtrise bien les arcanes administratifs du monde de la culture subventionnée – il a été gestionnaire de la DRAC Ile de France – avant de rejoindre le Centre Dramatique National d’Orléans dirigé par un certain… Olivier Py. Leur duo désormais séparé, Paul Rondin est libre comme l’air de rejoindre les hauteurs de Fourvière.

Le producteur Marc Cardonnel – capture d’écran YouTube

Mais il n’est pas le seul sur la liste des prétendants. Dans la dernière montée, il devrait également rencontrer Marc Cardonnel. Le régional de l’étape a pour avantage de bien connaître la maison puisqu’il a été programmateur musique aux Nuits de Fourvière aux côtés de Dominique Delorme pendant quelques années. Il est actuellement (entre autres missions) conseiller musical à la Philharmonie de Paris et s’occupe également des tournées d’Alexandre Astier, avec qui il travaille sur ses différentes productions Kaamelott… Réponse définitive en juin 2023.

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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