Musée des Tissus : Wauquiez revoit sa copie

Publié le 17/01/2023

Le projet architectural a été amendé, tenant compte des doléances des riverains et des conclusions de l’enquête publique sur la modification 3 du PLU-H. L’établissement perdra 20% de surface.

« Améliorer », « enrichir » son projet. Pas corriger, ni amender. Laurent Wauquiez a fait bonne figure au moment de manger son chapeau. Objet de la conférence de presse de ce lundi : les changements architecturaux apportés au nouveau musée des Tissus. Celui-ci a été condamné par l’enquête publique sur la modification 3 du PLU-H. Le rapport de la commissaire enquêtrice demandant le retrait de la disposition permettant à l’opération de se réaliser. En cause notamment un nouveau bâtiment de 20 mètres de haut, à l’arrière, côté rue Auguste-Comte, érigé à deux mètres seulement des fenêtres de habitations. Les riverains s’étaient mobilisés, craignant d’être « emmurés ». Dans la foulée, la Métropole avait biffé ladite modification.

Le président de Région (et l’architecte Rudy Ricciotti, absent ce  lundi) a donc revu sa copie. Allant jusqu’à présenter formellement ses « excuses » aux voisins. Dans les nouvelles esquisses, il n’est plus question de ce bâtiment neuf qui ne dépassera finalement pas le rez-de-chaussée, coiffé d’un jardin. La cour arrière sera aussi végétalisée, « esprit XVIIIe ». Côté sud, rue des Remparts d’Ainay, la construction sera de même hauteur que l’hôtel Villeroy, tout comme côté nord, au contact de l’hôtel particulier de la famille Dentressangle, où la nouvelle construction est abaissée de trois mètres. Au final, le musée perd 20% de surface, de 6900 à 5500 m2.

Pour y parvenir, les réserves de l’établissement iront ailleurs – Laurent Wauquiez imaginant un nouveau lieu commun aux différents musées lyonnais. Les bureaux perdront aussi un peu d’espace. Mais, jure-t-on, les surfaces dévolues aux expositions – permanente, temporaires – seront identiques. Parmi les autres évolutions, le rooftop redouté par les riverains, remplacé par un restaurant en dernier étage, et l’entrée principale qui se fera par le porche et non par le jardin. Le budget, lui, ne bougera pas : 60 millions d’euros. Si Laurent Wauquiez a bien voulu faire amende honorable, il a épinglé la pingrerie de l’Etat – 6 millions – se payant à plusieurs reprises le représentant de la Drac, assis aux premiers rangs.

Ce changement présente l’avantage de ne pas nécessiter, dixit l’élu, une modification du PLU-H, comme c’était le cas pour la première esquisse. Il espère donc une signature du permis de construire dans les mois à venir. Avec une inauguration de Lacroix-Laval en 2026 et de l‘ensemble en 2028.

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Commentaires sur Musée des Tissus : Wauquiez revoit sa copie

  • Lucius Plancus dit :

    « la pingrerie de l’Etat » sauf pour Paris ! La France n’a plus les moyens de se payer la danseuse parisienne, narcissique et décatie ! Le JO en sont l’exemple type : Cariocas et Favelas comme à Rio !