"Deux décennies sans dormir": Nuits Sonores promet un feu d'artifice pour son anniversaire

"Célébrer plutôt que commémorer": le festival de musique électronique lyonnais Nuits Sonores fête cette année ses 20 ans d'existence avec une édition qui s'annonce aussi foisonnante qu'éclectique du 17 au 21 mai.

L'édition 2023 "fera appel à des références historiques, mais aussi aux scènes émergentes et à la scène locale", a détaillé mercredi devant la presse Pierre Zeimet, directeur artistique du festival devenu incontournable dans le milieu de la musique électronique français.

Des événements gratuits et des manifestations sur l'espace public

Au menu, de nombreux labels, tendances et scènes internationales seront représentés dans une configuration traditionnelle retrouvée. Après l'annulation de l'édition 2020 et une édition réduite "hors-série" en 2021, les programmes-phares du festival ont été rétablis l'année dernière.

Mais cette édition 2023 marquera le retour des événements gratuits et des manifestations sur l'espace public, de quoi renouer, voire dépasser la fréquentation de 2019, qui avait atteint environ 150.000 spectateurs répartis équitablement entre événements payants et gratuits.

Parmi les artistes invités, figurent plusieurs stars de l'électro, comme le Français Laurent Garnier - dont le set de clôture affiche déjà complet - l'Allemande Ellen Alien, le Canadien Chilly Gonzales, l'Ukrainienne Nastia, l'Italienne Caterina Barbieri ou les groupes britanniques Plaid et américain Darkside, qui aura le privilège de se produire quatre soirs de suite.

Hyperpop, hip-hop, deep house, reggaeton, baile funk, intelligent dance music (IDM), power house, techno, dubstep, drum and bass, breakbeat, new disco, acid house, garage : tous les genres seront explorés de jour comme de nuit par environ 170 artistes de 26 nationalités invités.

"Beaucoup d'artistes ont répondu à l'appel", se félicite Baptiste Pinsard, le programmateur des Nuits Sonores.

Arty Farty, l'association qui organise le festival depuis 2003, le déploiera sur divers sites comme celui de La Sucrière et de la grande Halle H7 dans le quartier de La Confluence, ainsi que, pour la dernière fois, dans les anciennes usines d'électroménager Fagor-Brandt, ancien fleuron de l'industrie locale qui sera bientôt transformé en centre de maintenance des tramways lyonnais.

Le festival, qui se voit comme un espace de brassage d'idées, de projets artistiques et d'initiatives culturelles prévoit aussi des tremplins de jeunes talents, des débats, ateliers et conférences ainsi que des expositions photo sur les éditions passées.

Après deux décennies, le concept lyonnais a essaimé ces dernières années à Bruxelles, Séoul, Tanger et Bogota.