Ibeyi en concert à Lyon : « C’est comme une église à ciel ouvert, mais où l’on twerk »

Ce samedi 28 janvier, le Transbordeur accueille le duo Ibeyi. Comme on les avait adorées sur la scène des Nuits de Fourvière l'été dernier, on leur a posé quelques questions juste avant le concert.

ibeyi concert lyon
Naomi (à gauche) et Lisa Kaindé-Diaz, chanteuses et musiciennes du groupe Ibeyi ©Suleika Müller

Elles ont 28 ans et envoûtent nos oreilles depuis leur tout premier album en 2015. Spell 31, leur dernier disque sorti l’an dernier n’échappe pas à la règle. Sur scène avec un tout nouveau live, les soeurs jumelles françaises d’origine vénézuélienne, cubaine et tunisienne adoubées par Beyoncé herself convoquent des références spirituelles, teintées de hip-hop et de soul. Rencontre avec Lisa Kaindé-Diaz.

Fourvière l’année dernière, le Transbordeur cette année, deux ambiances très différentes… Ça vous plaît de revenir à Lyon ?
On aime bien faire des salles différentes avec des énergies différentes, des festivals, des clubs, des SMAC, des stades, on aime tout faire ! Aux Nuits de Fourvière ce qui est merveilleux c’est que c’est beau à voir même de la scène. C’est un moment magique de communion avec le public. Ça nous émeut de revenir plusieurs fois dans les mêmes endroits parce qu’on revient changées, avec de la maturité, en ayant l’impression de proposer quelque chose de différent.

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Quelle est l’énergie vos concerts ?
On aime bien dire que c’est comme une église à ciel ouvert mais où l’on twerk ! C’est un voyage dans notre monde à nous, on passe par toutes les émotions, on chante, on danse, on pleure et on rigole. C’est toute une aventure. Là, on revient au Transbordeur avec des musiciens, un groupe, on est 4 sur scène. Le son est beaucoup plus fort, plus gros. Il y a un moment où les musiciens partent et il ne reste que Naomi et moi, on a pu préserver cette intimité.

Il y a bientôt un an vous sortiez votre dernier album, Spell 31. Qu’avez-vous eu envie de raconter avec ce disque ?
On sortait d’une période assez lourde, on l’a fait pendant le confinement. On ne savait même pas si on allait pouvoir tourner cet album, tout le monde nous disait que l’industrie était en train de se casser la figure. On l’a fait parce qu’on avait besoin de se faire du bien, de se soigner l’âme, se dire je t’aime. Il y a une chanson dans ce disque qui s’appelle Sister 2 Sister, qui célèbre le fait qu’on est sœurs, notre amour.

À quoi ressemblent vos futurs projets ?
D’abord de sortir des chansons, on en a déjà quelques-unes, notamment Juice of Mandarins. On a envie d’en sortir une nouvelle en espagnol, on travaille avec d’autres producteurs, on essaye plein de choses, on pense aussi au cinéma… Il n’y a pas assez d’heures dans une journée pour faire tout ce qu’on a envie de faire mais il y a assez d’années dans une vie donc petit à petit on y arrive ! Maintenant les artistes peuvent s’essayer à plusieurs formes d’art et trouver leur patte un peu partout, et c’est ça qui est beau.

Ibeyi en concert, le Samedi 28 janvier à 20 h au Transbordeur, Villeurbanne.
Tarifs. 33 euros.

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