Lyon Le luxe, au programme des Assises du savoir-faire français
La salle des délibérations du conseil régional, à Lyon, était comble, jeudi matin, pour les Assises du savoir-faire français.
Cette grande manifestation avait pour objectif de réunir l’ensemble des entreprises des filières de luxe (donneurs d’ordre, sous-traitants industriels et de services et organisme de formation) et d’apporter de l’inspiration auprès d’autres secteurs d’activité.
La région Auvergne-Rhône-Alpes se distingue en Europe grâce à son excellence dans de nombreux domaines du luxe et du haut de gamme : textile, cuir, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie ou encore la coutellerie.
Des milliers d’emplois
Deux tables rondes ont permis de mieux cerner les atouts et les difficultés rencontrées par les dirigeants des entreprises concernées, qui emploient 13 000 salariés en région, avec 1 500 emplois à pourvoir dans les trois ans, comme l’a rappelé Jacques Blanchet, vice-président délégué à la formation professionnelle et à l’apprentissage région Aura.
La première table ronde « Le luxe, entre savoir-faire traditionnels et nouvelles technologies, un levier de développement et d’innovation pour toutes les entreprises » a mis en évidence la nécessité de « maintenir les savoir-faire traditionnels et, en même temps, les compléter avec la technologie », mais avec un bémol : « on ne révolutionne pas le savoir-faire historique des ateliers d’un seul coup en introduisant des technologies ; on les fait avancer pas à pas ».
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Savoir se réinventer
La deuxième table ronde a abordé les préoccupations engendrées par la transition environnementale et la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), les nouvelles tendances des consommateurs, la valorisation des savoir-faire et des métiers. L’occasion de souligner la nécessité de réduire l’empreinte carbone, d’augmenter les modèles circulaires, de progresser en diversité - équité et inclusion, traçabilité et transparence avec les fournisseurs, respect de la biodiversité.
« Les activités liées aux marchés du luxe sont une composante emblématique de la souveraineté industrielle régionale et hexagonale », a conclu, à l’issue de la matinée, Stéphanie Pernod, 1re vice-présidente de la région Aura, déléguée à l’Economie, à la Relocalisation et à la Préférence régionale, représentant le président Laurent Wauquiez.