Venue de Salah Hamouri à Lyon: "un projet mortifère" selon Darmanin, heureux que Doucet y ait renoncé

Dans le cadre des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale ce mardi, Mathieu Lefèvre, député Renaissance de la 5e circonscription du Val-de-Marne a interpellé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur la polémique autour de la venue de Salah Hamouri à Lyon.

Le ministre de l'Intérieur a ainsi réagi à la décision de Grégory Doucet d'annuler la venue de l'avocat franco-palestinien. "Heureusement que Monsieur le maire de Lyon a renoncé à la mise à l'honneur et à la participation de cette triste personnalité", a-t-il répondu.

Le député francilien avait demandé au ministre de l'Intérieur les mesures que comptait prendre le gouvernement pour protéger les Français et les citoyens juifs "des actions qu'il pourrait entreprendre sur le sol français comme de l'apologie de la haine qu'il pourrait y diffuser".

"Il est heureux que le maire de Lyon ait renoncé à son projet mortifère parce qu'il ne peut y avoir en aucun cas un doute sur la lutte contre l'antisémitisme dans notre pays", estime le ministre.

Pour Gérald Darmanin, la volonté de Grégory Doucet de faire venir Salah Hamouri était donc dangereuse. Il rappelle également que si cette conférence avait été maintenue, elle aurait pu être interdite par l'État pour trouble à l'ordre public.

430 actes antisémites en 2022

L'avocat franco-palestinien devait participer à la table ronde "Regards sur la Palestine" le 1er février, à l'occasion du trentième anniversaire des accords d'Oslo. Son invitation avait provoqué de vives réactions, beaucoup se sont dits "troublés" et "scandalisés" par sa venue.

Salah Hamouri est suspecté d’avoir voulu assassiner un rabbin et accusé d’être proche de l’organisation terroriste Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).

Après la polémique, le maire de Lyon Grégory Doucet a décidé d'annuler la table ronde ce lundi.

Gérald Darmanin note qu'en 2022, un quart d'actes antisémites en moins ont été recensés. Néanmoins, le gouvernement a comptabilisé 430 actes lors de cette année.