Ainsi s’achève la pire semaine du mandat de Grégory Doucet

Conséquence d'un début de mandat parfois heurté, Grégory Doucet se retrouve avant la mi-mandat face à un sondage – quoique toujours discutable – venant éclairer d'un jour nouveau ce qui ne passait parfois que pour d'éphémères polémiques.

Grégory Doucet
Grégory Doucet. © Tom Augendre

Voilà qui ne pouvait pas plus mal tomber. Alors que Grégory Doucet sort à peine de la polémique Salah Hamouri, probablement son plus net accroc depuis son élection en 2020, un sondage commandé par Lyon Mag auprès d’Ipsos vient dresser un bilan peu flatteur du début de mandat de Grégory Doucet. Et couronner une semaine bien délicate pour le maire de Lyon.

Si 73 % des Lyonnais estiment que la qualité de vie à Lyon est bonne, 67 % d’entre eux estiment qu’elle s’est détériorée ces trois dernières années, soit depuis l’élection d’un exécutif de gauche emmené par les écologistes préfigurant la Nupes. Ils ne sont que 19 % à se dire satisfaits de l’action du maire de Lyon, et à peine plus de la moitié de ceux qui l’ont élu (57 %) se disent prêts à voter à nouveau pour lui en 2026. 

Demain, c’est loin

Depuis la parution du sondage, tant l’Hôtel de Ville que les différentes composantes de la majorité se murent dans le silence. Mais à l’approche de la mi-mandat, alors que l’exécutif était sur le point de rassurer les Lyonnais sur l’air de « ça y est, les projets vont enfin sortir de terre », Grégory Doucet est contraint de se confronter à une réalité qu’il avait semblé ignorer – ou fuir – lors de ses vœux à la presse en début d’année : « Je ne sens pas du tout de décalage avec la ville », avait-il ainsi lancé. 

Lire aussi sur Tribune de Lyon : La bonne résolution de Grégory Doucet : « Aller davantage à la rencontre des Lyonnais »

Paradoxalement, l’édile confiait également son envie d’« aller davantage à la rencontre des Lyonnaises et des Lyonnais ». S’il s’agissait alors de mieux les connaître pour mieux les convaincre de le reconduire place de la Comédie en 2026 – comme il l’a annoncé au mois de décembre –, il faudra d’abord les réconcilier avec sa politique. 

Une opposition aux abois

Car si l’écume suscitée dans l’opposition par certaines de ses sorties – sur les cantines, la sécurité, la désobéissance civile ou dernièrement la fiscalité – fait partie du jeu politique et ne présume en rien de l’acceptation de son projet par les Lyonnais, c’est une sortie en mer par gros temps qu’affronte là le bateau municipal. 

Jusqu’à le faire tanguer ? Si les différentes composantes de la majorité ont pu goûter l’ire du maire après l’affaire Hamouri, aucune ligne rouge n’a été franchie depuis le début du mandat, quand bien même la majorité absolue des écologistes au conseil municipal (41 élus sur 73) pourrait leur permettre de se passer de leurs alliés en cas de divorce. Mais pas de garder la mairie en 2026, puisqu’y compris dans l’électorat écologiste, ils ne seraient que 71 % à lui apporter leur voix. 

Grégory Doucet pourra se raccrocher à quelques éléments et, au moins, se féliciter d’une notoriété identique à celle de Gérard Collomb (91 %). Il constatera également que personne n’émerge encore à Lyon pour prétendre à sa succession. Son opposant le plus virulent Pierre Oliver (LR) n’est un visage familier que pour 31 % des Lyonnais, loin derrière Yann Cucherat (47 %), Nathalie Perrin-Gilbert (45 %) ou même Pascal Blache (42 %). Mais il y en a un qui n’a pas été testé et se tient pourtant prêt, David Kimelfeld, dont le groupe a justement maintenu la pression ce vendredi.

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