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OL-OM: Marseille remporte l'Olympico à la dernière seconde et reprend la deuxième place

Malgré une égalisation concédée en deuxième période et un Anthony Lopes impérial dans les buts lyonnais, l'OM a décroché une victoire hyper précieuse sur le terrain de l'OL ce dimanche soir en Ligue 1, grâce à un but gag dans les ultimes secondes (2-1). Il récupère la deuxième place, au détriment de Lens.

Il aura fallu attendre plus de 15 ans. Plus de 15 longues années pour que Mamadou Niang, Lorik Cana et Samir Nasri - victorieux à Gerland un soir de novembre 2007 - voient enfin une équipe marseillaise leur succéder en terre lyonnaise. Et la joie des Phocéens, qui ont remporté ce dimanche soir un Olympico très précieux au Groupama Stadium (2-1), était à la hauteur de l'attente. Il fallait en effet voir Valentin Rongier et les siens danser sur la pelouse, et Igor Tudor lancer ses vêtements à des spectateurs, pour comprendre le soulagement des Marseillais.

Et pour cause: non seulement l'opération comptable est bonne, puisque l'OM reprend la deuxième place à Lens (qui l'occupait depuis samedi soir) pour un point et relègue Monaco à six longueurs, mais la victoire a été décrochée sur un scénario fou. Alors qu'il s'était fait reprendre, punir, et qu'il avait fait briller un Anthony Lopes des grands soirs, Marseille l'a emporté dans les ultimes secondes sur un but gag, un CSC venu d'ailleurs du pauvre Malo Gusto (90e+2).

Pour le jeune défenseur rhodanien et l'OL, ce résultat face à un rival, devant leurs supporters, fait forcément très mal. Et il n'est pas sans conséquence: Lyon, qui voulait gagner toutes ses "finales" jusqu'à la fin de la saison pour accrocher l'Europe, reste bloqué à la septième place, à six points du LOSC, virtuel qualifié pour la C4. Et il ne reste plus que six matchs à disputer.

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Under avait refroidi l'atmosphère avant la pause

Si l'OM a dominé les débats ce dimanche, du moins en termes d'occasions procurées (40% de possession seulement, mais 14 tirs à 7), il n'a pas toujours été impérial non plus. Les vingt premières minutes ont même été à sens unique avec des Lyonnais agressifs et remuants, suffisamment du moins pour faire tourner la tête à la défense marseillaise, avec un Leonardo Balerdi étonnamment titularisé à la place de Chancel Mbemba. Sauf que les Rhodaniens, avant une reprise de Lacazette au-dessus sur un bon centre de Tagliafico (29e) n'ont eux pas eu d'occasion franche, et que ce sont plutôt les Marseillais qui ont obtenu les situations les plus chaudes. Jusqu'à faire la différence.

Couvert par la défense de l'OL (qui venait de gâcher un coup franc) sur une longue ouverture en profondeur, Alexis Sanchez s'est présenté en face d'Anthony Lopes et a vu le portier lyonnais repousser sa frappe... devant Cengiz Under, qui avait bien suivi et a pu marquer dans le but vide (1-0, 44e), pour doucher le Groupama Stadium juste avant la pause.

L'OM n'a pas su tuer le match, Lopes a sorti le grand jeu

Celui-ci s'est bien réchauffé par la suite avec un gros craquage (organisé) de fumigènes avant la reprise du second acte... qui n'a pas forcément donné d'ailes aux hommes de Laurent Blanc. Car encore une fois, c'est l'OM qui a été le plus dangereux à la reprise. Et qui aurait pu nourrir de grands regrets, vu les actions en supériorité numérique gâchées par des mauvais choix de Ruslan Malinovskyi (48e) - lui aussi titularisé malgré un apport très contestable depuis sa signature hivernale - et Jonathan Clauss (60e).

Quand les Marseillais n'ont pas "croqué", c'est donc Anthony Lopes, immense lors de cet Olympico, qui a fait des siennes. Le portier lyonnais a ainsi sorti un arrêt extrêmement précieux devant Cengiz Under (66e). La suite était écrite: sur l'action suivante, Lacazette s'est rattrapé en reprenant un centre fuyant de Tolisso pour égaliser du bout du pied... sur le premier tir cadré des Lyonnais (1-1, 68e). Et alors que les Marseillais ont continué de pousser derrière pour reprendre l'avantage, Lopes a encore réalisé une parade monstrueuse en repoussant une frappe de Clauss sur sa transversale (76e).

De quoi mettre au sol un Igor Tudor incrédule. Le technicien croate, à ce moment du match, faisait la tête de celui qui allait perdre deux points. Il n'en a rien été: sur la toute dernière occasion, au bout du temps additionnel, Lepenant a prolongé dans sa surface un centre de Kaboré qui a terminé dans la jambe de Gusto, pour prendre la direction du but lyonnais... et Lopes à contrepied. Une victoire historique tient parfois à ça.

C.C.