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Retraites: les dégradations en marge des manifestations ont coûté plus de 189.000 euros à la ville de Lyon

Ce sujet des dégradations a d'ailleurs été évoqué lors du conseil municipal de la ville de Lyon.

La note est salée pour Lyon. Depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, la mairie a déboursé plus de 189.000 euros pour réparer les dégradations, dont 84.000 juste pour le détagage.

Des frais ont notamment dû étre avancés pour faire face aux dégradations commises à l'Hôtel de Ville, au kiosque Bellecour, à la mairie du 4e arrondissement, au poste de police municipale du 1er arrondissement, à la mairie du 1er arrondissement ou encore à l'office du tourisme.

Grégory Doucet condamne "sans réserve" les dégradations

Le sujet des dégradations a d'ailleurs été évoqué lors du conseil municipal de la ville, marqué ce jeudi par des échanges houleux entre l'exécutif et l'opposition sur les violences et dégradations en marge des manifestations. Le maire Grégory Doucet a abordé la question dès le début du conseil.

"Je condamne sans réserve le saccage de nos mairies, de nos commerces, de notre mobilier urbain", a-t-il déclaré.

"La majorité est ambiguë"

Une façon de couper l'herbe sous le pied de l'opposition qui dénonce depuis des semaines une ambivalence de la mairie centrale à ce sujet. Pour Yann Cucherat, chef de file du groupe "Pour Lyon", "la majorité est ambiguë dans sa manière de condamner les violences".

"Souvent, elle le fait à postériori, une fois que les manifestations sont passées, jamais en prévention alors que l'on devrait user de tout son poids et de tout son pouvoir d'action pour justement se prémunir de ce type de débordements", assure-t-il auprès de BFM Lyon.

Ce dernier poursuit: "quand on appelle à la désobéissance civile, forcément, on incarne aussi une forme de violence qui n'est pas légitime".

Une désobéissance civile évoquée par Mohamed Chihi, adjoint à la mairie de Lyon, en charge de la sécurité pour qui "accepter la grève, c'est accepter la désobéissance". Le sujet irrite et fait réagir, mais l'adjoint à la sécurité se défend.

"Je condamne toutes les violences d'où qu'elles viennent, quelle que soit la forme qu'elles puissent prendre", ajoute-t-il.

L'adjoint à la mairie de Lyon pointe du doigt "une réforme des retraites qui a été mal menée" et déclare: "nous avons le devoir de continuer à dire non et cela doit passer par une posture dans laquelle nous restons non-violents, nous prônons une approche constructive".

Épicerie, quincaillerie, magasin de vélos... De nombreux commerces lyonnais situés sur le parcours des différentes manifestations ont été les victimes des casseurs ces derniers mois.

Amélie Duchampt avec S.B.